
L’évolution qui mène à l’homme selon Ernst Haeckel 1866
Par Jean-Pierre Jacquot
Ayant raffiné la faculté de communiquer par la pensée l’être humain a cherché depuis longtemps à se singulariser au sein du monde biologique. Jusqu’à la fin du XIXe siècle il était plus ou moins communément admis que l’espèce humaine était au sommet de l’évolution (cf l’arbre phylogénétique périmé ci-contre). Cette vision anthropocentrique décrivant l’espèce humaine comme le but ultime de l’évolution va de pair avec des développements moraux et religieux décrivant dans plusieurs religions l’homme comme l’élu de Dieu ou indiquant que Dieu a créé l’homme a son image ou encore que Dieu peut occasionnellement se présenter sous forme humaine. Cette proposition n’est pas unique aux religions monothéistes, dans les religions polythéistes grecques ou romaines, les Dieux se transforment assez facilement en humains pour séduire en particulier d’attractives jeunes femmes tout à fait humaines. Au-delà de l’anecdote, ces vieux arbres phylogénétiques et ces croyances bien plus ancestrales reflètent de façon évidente une propension de l’espèce humaine à se considérer comme supérieure aux autres organismes (suite…)