Articles avec le tag ‘permaculture’

Aventures en permaculture -7, LA MYRTILLE

30 août 2012,

par Ghislain Nicaise

7- La Myrtille (La Gazette des Jardins n° 89, Janvier-Février 2010)

Au cours des épisodes 4 et 5 nous avons vu avec la ronce et le framboisier la production de “petits fruits”, ressource intermédiaire entre les arbres fruitiers permanents et les produits annuels du potager. La culture de la ronce sauvage naturellement présente sur le terrain est par excellence de la permaculture, mais dans le coeur de l’aspirant permaculteur qui écrit ces lignes (ou plus prosaïquement dans son cerveau) sommeille un jardinier éco-irresponsable réprimé. Les permacultrices et permaculteurs authentiques peuvent détourner leurs regards de cet épisode.

Que celle ou celui qui n’a jamais cédé à un achat impulsif dans une jardinerie me jette la première pierre. L’hiver dernier, prospectant pour l’achat de kiwis, je suis tombé en arrêt devant une série de plants de myrtilles dans de petits pots carrés. La rareté du calcium dans mon terrain de montagne m’incite à réaliser un vieux rêve. Rêve auparavant inaccessible car le sol était trop calcaire dans mon jardin de Nice. Je vais pouvoir essayer les myrtilles, en pleine terre cette fois, mes anciens essais en pot avaient échoué de façon mémorable.

Fig. 1. Plant de myrtillier de la variété Bluecrop, dans son pot de stockage, à côté de son pot carré d’origine. Les corymbes sont chargées de fruits encore verts (en juin).

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Aventures en permaculture -6, LE FEU

25 août 2012,

par Ghislain Nicaise

6- Le Feu (La Gazette des Jardins n° 88, Novembre-Décembre 2009)

Il y a le bon feu de bois pour chauffer la maison en hiver et cuire les aliments, et le mauvais feu dehors en été, qui détruit la forêt et qu’il faut prévenir. Les deux m’ont occupé assez longtemps pour que je leur consacre une rubrique.

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Permaculture à Paris

24 août 2012,

Lundi 27 août, le 18ème arrondissement  accueillera au Shakirail*,  une des plus grandes figures de la permaculture, l’australienne Robyn Francis.

La permaculture est souvent considérée comme à l’origine de la pensée qui a contribué à fonder le mouvement des villes en transition. Elle permet aux individus de créer des environnements de production fournissant de la nourriture, de l’énergie, du logement…  C’est une science utilisant des principes d’écologie et le savoir des sociétés traditionnelles pour reproduire la diversité, la stabilité et la résilience des écosystèmes naturels.

Le 27 août à partir de 18h30, Robyn Francis animera donc une conférence autour de la présentation de la permaculture, de la  transition et de la société future post-pétrole… suivie d’une collation/rencontre avec les participants. Cette soirée, organisée par Écobox et les jardins partagés d’IdF, se prolongera  ensuite dans un lieu alternatif de l’arrondissement.

Véritable légende vivante, Robyn Francis travaille depuis les années 70 à des projets de développement biorégional et communautaire  et enseigne lapermaculture depuis 1983. Elle a conçu le premier écovillage en permaculture de la Nouvelle-Galles du Sud (Australie). Son approche intégrée de la planification stratégique, appelée la Matrice éco-sociale, a influencé le département de la planification de la Nouvelle-Galles du Sud. Elle habite au nord de la Nouvelle-Galles du Sud, où elle dirige le Permaculture College Australia sur sa propriété, Djanbung Gardens, et elle est engagée dans des initiatives communautaires locales visant la sécurité alimentaire et la soutenabilité.

*Le Shakirail, 72 rue Riquet, M° Max Dormoy (ligne 12) ou Stalingrad (Lignes 2 et 5) – Pour plus de détails, contacter Jérôme (EcoBox) ecobox3@free.fr

Aventures en permaculture -5, RUBUS : LA SUITE

21 août 2012,

par Ghislain Nicaise

5- Rubus : la suite (La Gazette des Jardins n° 87, Septembre-Octobre 2009)

Les lectrices et lecteurs fidèles qui ont encore en mémoire l’épisode précédent sur la taille des ronces méritent un suivi. D’abord les premières ramifications qui se sont formées à partir de certaines pousses d’un an raccourcies portent des fruits dont on peut déplorer qu’ils ne portent que quelques grains. Ce n’est pas une particularité de ces plants car les ramifications les plus basses portent des fruits normaux. Mon interprétation est qu’un excès de vigueur a résulté d’une taille trop sévère et que ces fleurs se sont épanouies trop tôt, avant que les insectes pollinisateurs n’aient eu la diligence de les féconder. Les ronces sont de toute évidence des plantes entomophiles, en clair dont les fleurs apparentes ont été sélectionnées par l’évolution pour attirer les insectes. Une seconde différence remarquable, moins gênante, est que plusieurs pousses de l’année 2009 sont tellement vigoureuses qu’elles sont déjà ramifiées : j’y vois une conséquence de mes opérations de nettoyage, ou d’un printemps chaud et pluvieux, ou des deux à la fois. Si je veux continuer mes tailles l’hiver prochain, il faudra que je fasse plus attention à la couleur des tiges et moins à leur ramification. (suite…)

De l’usage du mot “décroissance”?

18 août 2012,

par Thierry Caminel

Le débat se poursuit sur les listes de discussion et dans les réunions des écologistes, encartés ou non, sur l’utilisation jugée souvent trop démobilisatrice du mot “décroissance”. On peut ajouter que, le moins qu’on puisse dire, c’est que ce mot ne figure pas dans le discours du gouvernement en place, pas plus que dans celui du précédent (affiche empruntée aux casseurs de pub).

Je propose la clarification suivante, en reprenant le sujet d’une intervention précédente sur ce site :

Quand on entend “croissance”, c’est “croissance du PIB” (produit intérieur brut) qui est sous-entendu, car c’est le marqueur de la croissance de l’activité économique.

Quand on évoque “décroissance”, c’est bien l’exact opposé qu’on doit évoquer, c’est à dire la décroissance du PIB, une variation négative de l’indicateur PIB.

En termes économiques “classiques”, le terme décroissance n’existe pas, on dit récession (définie comme une baisse du PIB pendant une certaine période).

Les politiques publiques qui accompagnent une baisse de la croissance en voulant l’éviter sont appelées “austérité“. L’austérité est imposée aux citoyens.

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Aventures en permaculture -3, LA PLANTATION

15 août 2012,

par Ghislain Nicaise

3- La plantation (La Gazette des Jardins n° 85, Mai-Juin 2009)

Il me faut planter des arbres avant de m’occuper des plantes annuelles. Les arbres mettront du temps à pousser et j’aimerais qu’ils portent leurs fruits de mon vivant.  Pour planter des arbres, il faut faire des trous, assez grands.

Je me suis fixé le chiffre d’1m3, parce que c’est un chiffre rond et simple que j’ai le souvenir d’avoir lu quelque part, et que c’est déjà beaucoup. Si l’on compte un litre de terre par pelletée et parfois elles font bien moins, cela fait mille pelletées, impressionnant non ? Pourquoi un si grand trou alors ? Il semblerait que l’on puisse se contenter d’un trou légèrement plus grand que la motte de départ si l’on dépote, ou suffisant pour contenir le chevelu de racines si l’on plante à racines nues. Si grand que soit le trou, il est clair que si l’arbre atteint son plein développement, de toutes façons, le développement racinaire dépassera le trou initial : on considère généralement que le développement d’un arbre sous le sol est au moins équivalent à ses parties aériennes.

Fig. 1. Une tranchée destinée à recevoir des noisetiers, en cours de remplissage, sur la droite à côté de la brouette, un tas de racines de chiendent. (suite…)

Aventures en permaculture: 2- LES CHÂTAIGNIERS

11 août 2012,

par Ghislain Nicaise

2- Les châtaigniers (La Gazette des Jardins n° 84, Mars-Avril 2009)

Il y a marrons et marrons

Il s’agit d’abord de planter des arbres, ils sont importants pour le projet et il faut le faire le plus tôt possible car ils mettront du temps à produire. Nous commençons par l’arbre à pain des pays tempérés, le châtaignier. (suite…)

Aventures en permaculture : 1 – LES ARBRES

10 août 2012,

par Ghislain Nicaise

En feuilleton d’été, nous reproduisons les premiers épisodes d’une chronique parue dans la Gazette des Jardins à partir de 2009, intitulée “Aventures en permaculture”.

1- L’importance des arbres  (La Gazette des Jardins n° 83, Janvier-Février 2009)

Tout a commencé vers 2005 quand j’ai cherché un conférencier qui puisse venir à Nice nous expliquer ce qu’était l’empreinte écologique. (suite…)

La permaculture

9 septembre 2010,

En janvier 2009, à la demande de Michel Courboulex, j’ai rédigé le premier d’une série d’articles qui paraissent depuis tous les deux mois dans la Gazette des Jardins. Cette série s’intitule “Aventures en permaculture”. Elle relate mes essais souvent maladroits et parfois comiques d’installer un écosystème permettant la survie humaine. Ces essais ont pour localisation le hameau Pinaud dans l’arrière-pays niçois, d’où la signature sous le pseudonyme Ghislain Depinaud. J’essaye d’expliquer brièvement ce qu’est la permaculture dans le premier article, mais plusieurs ami-e-s m’ont demandé de leur en dire davantage. C’est ce qui est tenté dans ce qui suit.

Définition
Selon les termes de l’inventeur du mot “permaculture”, Bill Mollison, la permaculture est une méthode de création d’environnements humains durables. Le mot lui-même est une contraction non seulement d’agriculture permanente mais aussi de culture permanente, car les cultures ne peuvent survivre longtemps sans une base d’agriculture durable et une éthique de l’utilisation des sols (1). L’objet de la permaculture est de créer des écosystèmes pérennes et nourriciers pour l’espèce humaine, économiquement viables. D’agricole au départ, le concept a été généralisé à la construction de sociétés humaines durables et résilientes, ce qui englobe l’habitat et l’économie en général. Les lignes qui suivent seront consacrées au socle agricole de la permaculture, qui lui donne son crédit et son originalité. (suite…)