Les récents développements de l’actualité m’ont rappelé que notre belle (?) langue ne savait toujours pas gérer les pluriels des mots importés. L’importation peut venir du latin, de l’italien mais aussi de l’anglais et d’autres langues étrangères.
Comme l’avait bien noté l’Académie française, le génie de notre langue est de mettre un simple s au pluriel, quelle que soit l’origine du mot : nous disons, écrivons, des aquariums et non des aquaria, un spaghetti et non un spaghetto, des whiskys et non des whiskies.
Nous devrions dire des stimulus et non des stimuli mais voilà, les anglophones déclinent les mots latins. Lorsque de jeunes collègues sont revenus de leurs “post-docs” (1) vers la fin du siècle dernier, ils disaient des stimuli dans leurs cours ou leurs travaux dirigés et j’en ai vu se moquer d’étudiants qui écrivaient un stimuli sur leur copie. C’est pourtant ces étudiants qui étaient le plus fidèles à notre langue. Moi en vieux prof je disait des stimulus, me réjouissant perversement de contredire mes jeunes collègues. (suite…)