Articles avec le tag ‘écologie politique’

L’écologie au cœur de la reconstruction politique

27 septembre 2014,

141006.Rencontre Reporterre

 

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Croissance, on arrête tout, on réfléchit

4 septembre 2014,

La rédaction du Sauvage a apprécié cette apostrophe d’un militant écologiste en réaction à l’article de Jade Lindgaard paru récemment sur le site de Mediapart More production“Croissance, on arrête tout, on réfléchit” :

Est-ce que à EELV on commence à comprendre, qu’il n’y aura pas de retour de la croissance ?

A comprendre, les conséquences de l’absence de croissance dans un système dont le fonctionnement repose sur la croissance ?

Et qu’il est trop tard pour le développement durable, l’écoblanchiment… ?

Vous avez déjà vu une rentrée politique comme ça ?

Quelles sont les réponses de l’écologie politique, pas les réponses superficielles PS compatibles, réellement les réponses d’une écologie politique, portée notamment par des militants créatifs présent-e-s dans les initiatives citoyennes locales  ?

Une écologie politique qui prendrait les problèmes à la racine.

Il n’y aura pas de réponses descendantes d’un système politico-économique totalement sclérosé. Y compris EELV, pour le moment, parti qui s’accroche à des pratiques politiques archaïques. C’est pathétique.

Nous sommes pris dans une nasse. Le système a saturé tout l’espace disponible et est à l’origine de tensions de plus en plus fortes. Il ira jusque dans le mur, si nous ne parvenons pas à inverser la courbe.

Le probable, c’est l’effondrement. Le possible, c’est d’inverser la courbe. C’est finalement le but ultime de l’écologie politique, permettre à nos enfants, petits enfants, à leurs propres enfants, de pouvoir continuer à vivre sur cette planète dans des conditions acceptables.

Cordialement ,             Pascal Bourgois

L’Ecossais fou d’écologie

26 août 2014,

BurnsideSur le site de notre consoeur Marianne

John Burnside, l’Ecossais fou d’écologie

Romancier et poète, John Burnside distille dans son œuvre une pensée politique posant les arcanes d’une écologie critique. Il prêche une éthique environnementale sans concession. Le 28 août paraît en France “l’Eté des noyés”. Rencontre.

Poète couronné d’une salve de prix dans son pays, l’Ecossais John Burnside est aussi l’auteur d’une œuvre romanesque intense et explosive (publiée en France par Métailié, hormis deux livres non encore traduits en français)…

Se lit donc, accoudée à ses fictions, et jusque dans son anthologie de poèmes écologistes Wild Reckoning (Gulbenkian, 2004), une pensée politique fustigeant notamment le développement durable comme un outil cosmétique, écologie de pacotille brandie par les industriels et arsenal du pouvoir. (suite…)

Ecologie politique et sciences sociales

16 janvier 2014,

Yves CochetLundi 13 et mardi 14 janvier, s’est tenu un colloque “Écologie politique, sciences sociales et interdisciplinarité” à l’Université Paris 7. Plus de 80 chercheurs et universitaires des Sciences Humaines et Sociales (SHS) ont présenté des études sur l’écologie politique. Plus de 300 participants, beaucoup de jeunes, des analyses nouvelles.

L’ensemble des contributions sera bientôt mise en ligne sur le site ecologiepolitique.tk, Le Sauvage vous offre en avant-première l’intervention d’Yves Cochet, que nous remercions.

L’aversion des SHS pour l’écologie politique

par Yves Cochet*

 Les Sciences humaines et sociales (SHS), comme leur nom l’indique, ont peu de raisons de s’intéresser à l’écologie politique si celle-ci consiste simplement à adjoindre au champ politique des analyses et des propositions issues de l’étude de la nature. La représentation picturale du développement durable révèle cette image rassurante (suite…)

Copinage

9 novembre 2013,

Pour une info libre sur l’écologie, soutenez ReporterreReporterre

Tous les jours, Reporterre présente informations, tribunes, interviews, annonces et alternatives autour de l’écologie. Leur site laisse tous ses contenus en libre accès, parce que leur équipe croit au partage de l’information, et pour gagner le plus grand nombre à la connaissance des problèmes écologiques.

Pour mieux savoir qui anime ce journal – c’est ici.

L’écologie politique existe

11 avril 2012,

par Ghislain Nicaise

Le Monde du 3 avril à publié une tribune libre de Dominique Simonnet dans laquelle l’essayiste écrit cette phrase surprenante : “Alors, disons-le clairement : l’écologie politique n’existe pas !” et plus loin “elle ne se situe pas dans le jeu politicien. telle n’est pas sa nature. L’écologie est culturelle, sociale, philosophique peut-être, voire poétique. C’est une pratique, un regard porté sur le monde. Ce n’est pas une politique.” Je vais essayer sans être trop long d’expliquer en quoi cette position relève du déni de réalité.

(suite…)

Michel Bosquet/ André Gorz

16 avril 2010,

Comme nous tous Gérard, Michel Bosquet, (un pseudo prémonitoire ?) André Gorz, arrivait du Rift africain via Lucie. Mais, malgré un détour par les Balkans, lui se souvenait du long voyage de l’Espèce humaine et des souffrances endurées.

Gérard était un petit corps, une grosse tête et un gros cœur.

Je me souviens d’un repas organisé par Claude Perdriel, avec des Polytechniciens de la direction d’EDF, boulevard Saint-Germain dans un restaurant aujourd’hui disparu, au coin de la rue du Dragon,. Gérard écoutait le chœur des anges technocrates nous prêcher l’innocuité du Nucléaire. Il écoutait modestement, puis on entendait sa voix basse qui claquait comme une serrure bien huilée : il ne les croyait pas.

Lui-même avait été ingénieur.

Gérard n’était pas un intellectuel arrêté. Il avançait en silence.Je me souviens d’une conférence de presse dans une chambre de l’hôtel Bersolys rue de Lille, en 1970. Gérard était assis par terre et écoutait un des prophètes de l’écologie américaine David Brower, qui venait de quitter la direction du Sierra Club et de fonder Friends of the Earth à San Francisco. Il débarquait à Paris pour saluer la création des Amis de la Terre. Il égrainait ces constats qui sont devenus des banalités et que Paul et Anne Erhlich venaient d’énoncer : l’épuisement des ressources, la prolifération humaine, l’empoisonnement des milieux de vie, l’emballement des technologies. Il reprenait la formule de Buckminster Fuller du Vaisseau Spatial Terre…

Gérard se taisait. Il appartenait à un cercle de pensée marxiste, parisien où aucun de ces concepts n’était considéré, ni même soupçonné. Mai 68 avait laissé d’autres échos.

Lui il réfléchissait.

Dans les années qui suivirent, dans le Nouvel Observateur et dans le Sauvage, il développa des idées scandaleuses, extrémistes, « écologiques »pour les tenants de l’orthodoxie de la croissance, qu’ils soient de gauche ou de droite.
Il les théorisa ensuite dans des livres fondateurs dont « Ecologie et politique ».

Jamais il ne se laissa intimider par les aparatchiks de l’extrême gauche qui considéraient l’écologie comme réactionnaire, avant de se peindre à leur tour en vert pour entreprendre la reconquête d’un électorat qui leur échappait.

Pas plus qu’il ne se soucia des accusations d’être un ennemi du progrès par les tenants de l’establishment économique et financier.

Je me souviens de Gérard et de sa femme Dorine dans le bureau des éditions Galilée rue Linné, où elle travaillait, me lisant les dernières et ébouriffantes envolées d’Illich sur l’école, la santé, l’urbanisme…

La dernière injure faite à Gérard fut la construction d’une centrale nucléaire dans la région de Vosnon, où il avait décidé de se retirer avec Dorine.

Là s’est terminée avec grandeur, leur migration depuis le Rift.

Alain HERVE

Complément communiqué par Daniel PAUL :

L’ «  errance identitaire » de Gorz est vraiment étonnante. Il en a été « victime » dès son enfance : né Gerhard Hirsch, il devient Gérard Horst en 1930 quand son père  se convertit au catholicisme. Au Nouvel Obs, on lui conseille de changer ce nom à consonance germanique et il prend le nom de Michel Bosquet. C’est je crois à la publication d’Ecologie et politique qu’il bascule volontairement sur le pseudonyme d’André Gorz en posant son regard sur les jumelles de son père…qui portaient ce nom de fabrique. Notons en passant qu’il avait « quitté » sa langue maternelle pour le français, une façon, disait-il de « divorcer » d’avec cette mère dominatrice et antisémite. (voir l’interview de Noudelmann sur France-Culture). Daniel PAUL