Quand on observe la vie politique française, on est frappé par la maladresse de ses mouvements. La première page de l’actualité est encombrée par le comique antisémite auquel on offre une publicité gratuite extravagante et par le retour d’une insignifiante affaire Léonarda.
S’agit-il d’un rideau de fumée destiné à masquer l’impuissance de la classe politique, aussi bien de gauche que de droite, à traiter la catastrophe économique et sociétale actuelle. Une journaliste des Echos finit par dire devant les caméras de la télévision : « Cessons de parler de la Crise. Il n’y a pas de crise nous sommes face à une mutation… »
Sommes nous en panne d’intelligence disponible parmi nos élus et nos éligibles ? Ils ne réussissent pas à relancer la vielle machine économique, nous en avons la preuve depuis des années maintenant.
Je crains qu’ils soient encore moins capables d’affronter la mutation nécessaire. Les écologistes ont donné l’alarme il y a déjà quarante ans (Rapport Meadows, entre autres). Aujourd’hui de nombreux scientifiques s’associent à cette alerte, demandent des mesures urgentes pour tenter de juguler le désordre climatique. Seuls les économistes et les politiques ne veulent pas comprendre. On finit par se demander si nous donnons le pouvoir de gérer nos sociétés à des gens peu intelligents ?
La réponse est oui. C.C.
En illustration, la couverture du n°9 du Sauvage, paru en janvier 1974.