Communiqué de presse émis le 8 avril 2020 par l‘Association Terre de Liens
Faire germer les “jours d’après “
La crise du coronavirus révèle notre vulnérabilité face à des chaînes de production mondialisées et à un commerce international en flux tendu qui ne nous permettent pas de fabriquer et de disposer, en cas de choc, des biens de première nécessité : masques, respirateurs et médicaments, qui manquent cruellement depuis plusieurs semaines à notre système de santé. C’est vrai également de certaines productions alimentaires, qui se raréfient après seulement quelques semaines de confinement. Des crises comme celle-ci se reproduiront, notamment dues au bouleversement climatique en cours à l’échelle planétaire.
Afin de s’y préparer, nous, citoyen·nes, agricultrices et agriculteurs engagé·es, pensons qu’il faut aller vers une relocalisation massive des activités de production alimentaire qui permettra d’enclencher une réelle transition écologique et sociale.
La production agricole en France n’est actuellement pas à la hauteur de cet enjeu. Elle est largement dépendante d’une main d’œuvre étrangère, souvent sous payée et ne bénéficiant pas de droits élémentaires des travailleurs (sécurité sociale, chômage, etc.), et cette main d’œuvre manque terriblement depuis la fermeture des frontières.
L’agriculture française continue à produire majoritairement de manière industrielle, souvent pour les marchés mondialisés. Et une grande partie de cette production ne sert pas directement à l’alimentation humaine (suite…)