Le Sauvage a 50 ans !

27 mars 2023,

 

Il y a cinquante ans, au printemps 1973, est publié le premier numéro du magazine écologiste Le Sauvage.

La genèse du Sauvage remonte en réalité à 1972, une année où les thèses écologistes émergent dans la presse grand public, à la suite de la publication, l’année précédente, du rapport Meadows, initiative du Club de Rome confiée au MIT.

 

En janvier 1972, le manifeste d’Edouard Goldsmith, fondateur franco-anglais de la revue anglaise « The Ecologist » en 1969, titré « Changer ou Disparaître, Plan pour la survie », est publié dans sa revue, puis diffusé en 17 langues à toute la presse mondiale, envoyé aux dirigeants du monde entier.

 

 

Le livre sur la démographie, du professeur de Stanford, Paul Ehrlich, « La bombe P », qui annonce en couverture que le monde aura 7 milliards d’habitants en l’an 2000, est publié en français par « Les Amis de la Terre ». Il promeut une croissance zéro pour faire face au manque de ressources. La presse française en fait écho, et l’ouvrage suscite de nombreux débats.

 

 

 

En mars, le rapport commandé au MIT en 1970, dit «Rapport Meadows » est publié pour le grand public sous le titre de « The Limits to Growth ». Le rapport provoque instantanément de multiples controverses dans les milieux économiques, car il rappelle que les ressources terrestres sont limitées, et que le début du 21ème siècle verra une décroissance mondiale inévitable et définitive de la production, et donc, de la consommation, puis de la population.

 

 

En avril, à Paris, 10 000 cyclistes défilent sur les Champs Élysées (voir notre article en 2022) pour protester contre la pollution de la voiture et l’urbanisation dédiée à la voiture.

En mai, sort en plusieurs langues le livre de Barbara Ward et René Dubos « Nous n’avons qu’une Terre ». Ce livre contient le rapport qui sera utilisé pour le premier Sommet de la Terre à Stockholm, qui se tiendra en juin 72, avec 113 pays préoccupés de causes environnementales. En juin est publiée la déclaration finale du Sommet,  exemplaire de clarté, toujours adéquate cinquante ans plus tard. (1)

 

 

 

C’est dans ce contexte, qu’Alain Hervé, un des principaux fondateurs du mouvement français des Amis de la Terre, pousse les gérants du Nouvel Observateur à publier un numéro « Spécial Ecologie ». Ce numéro sort en juin avec le titre « La dernière chance de la Terre». André Gorz y signe un grand article de fond « Les démons de l’expansion », sous le pseudonyme de Michel Bosquet . On y trouve également des extraits du rapport Meadows. Le numéro aura un grand succès avec plus de 250 000 exemplaires vendus. Voir notre article sur ce numéro en 2022.

 

Fin juin, la version française du rapport Meadows est publiée sous le titre «Rapport sur les limites à la croissance », inclus dans un ouvrage collectif nommé « Halte à la croissance ? ». L’ouvrage suscite de nombreuses interrogations, d’autant plus que le président des Etats-Unis Nixon rappelle que les Etats-Unis viennent de passer leur pic de production de pétrole conventionnel.

 

 

 

Extrait de “L’An 01” de Gébé

En novembre 1972, Pierre Fournier fonde le mensuel écologiste « La Gueule Ouverte », avec notamment des journalistes de Charlie Hebdo. Au même moment, la BD l’An 01 de Gébé, également issu de Charlie, sort avec le sous titre  « On arrête tout, on réfléchit, et c’est pas triste »  Elle narre un abandon utopique, consensuel et festif de l’économie de marché et du productivisme.

 

De son côté, « Survivre et vivre », le périodique écologiste radical du mathématicien Alexandre Grothendieck et de ses amis, mathématiciens comme lui, en est déjà à son 14 ème numéro.

 

Forts du succès du numéro “Spécial Ecologie” du Nouvel Obs de 1972, Alain Hervé et André Gorz convainquent Claude Perdriel et Jean Daniel de lancer un grand titre écologiste pour 1973, émaillé d’articles de fond, d’informations, de reportages et de BD. Alain Hervé choisira « Le Sauvage », peut-être inconsciemment inspiré par une des premières revues écolo-anarchistes et son mouvement associé, « le Naturien », née en 1898(2), ou bien inspiré par sa passion pour Robinson Crusoë, sur lequel il écrira un roman en 1986 ?

 

Le premier Sauvage sort en mars 1973, titré L’utopie ou la mort, un titre qui contient à la fois l’inquiétude face à l’avenir, mais aussi l’espoir et l’appel à imaginer d’autres futurs.

Ce titre sera repris quelques mois plus tard par l’ingénieur agronome René Dumont, qui travaille dans de nombreux pays “en voie de développement”, comme on dit à l’époque.

Dans « L’Utopie ou la mort », il pointe les dérives planétaires du capitalisme: « l’explosion démographique », le colonialisme et l’extractivisme associés, au détriment des pays pauvres et de la planète, le capitalisme qui menace l’ensemble de l’humanité par la pollution et l’épuisement des ressources. Il invite la société a travailler sur des utopies réalistes, sur différentes formes d’éco-socialisme, sur « une société sans mépris ». Sollicité par Alain Hervé et Brice Lalonde à son retour d’Afrique en 1973, René Dumont sera ensuite le premier candidat écologiste à des élections présidentielles, en 1974.

 

Au sommaire du Sauvage numéro 1 :

Des articles sur la pollution aux boues rouges vers la Corse, sur les utopies dans l’histoire, sur l’autarcie, sur la consommation, sur la paysannerie, sur l’agriculture biologique, sur le nucléaire, sur le tiers-monde, sur l’éducation Décroly, un guide éco-pratique, et bien sûr, un savant mélange d’illustrations, d’infos, de critiques et de BD qui fait l’identité du journal. On y remarquera notamment les dessins et les illustrations de Daniel Maja, de Puig Rosado et une première page de BD du Bolot Occidental de Claire Brétécher.

Voici le PDF du premier Sauvage de 1973   (34Mo)

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(1) Déclaration du premier Sommet de la Terre, 1972

(2) avec deux définitions du Sauvagisme, par Pierre Kropotkine et par Alfred Marné. Il existe également un bulletin Naturien très confidentiel, né la même année 1898, qui se nomme « Le Sauvage » et qui n’aura que deux numéros.

Les scientifiques insistent…

26 février 2023,

La recherche arrive à la conclusion que nous sommes en train de détruire la terre.
Le représentant des banques: Auriez-vous l’obligeance de reformuler cela en des termes équivoques, imprécis, vagues, tournant autour du pot, que nous puissions tous comprendre ?

A l’initiative du collectif Scientifiques en rébellion, 600 scientifiques, dont des co-auteur·es des rapports du GIEC, demandent, dans une tribune à « l’Obs », aux membres du conseil d’administration de BNP Paribas de prendre leurs responsabilités face à la catastrophe écologique en cours en cessant tout soutien à l’ouverture de nouveaux gisements pétroliers et gaziers.

“Nous sommes des scientifiques alarmé·es par la catastrophe écologique en cours et plus encore par la faiblesse des actions mises en place pour en limiter l’ampleur, alors que les risques sont connus, clairement évalués, et menacent l’ensemble des sociétés humaines et des écosystèmes. Certain·es parmi nous ont contribué aux rapports du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) ou sont spécialistes des questions climatiques. Nous vous écrivons aujourd’hui pour vous rappeler solennellement qu’un grand pouvoir implique une grande responsabilité : vous occupez un poste où vous pouvez jouer un rôle majeur face au changement climatique.
La synthèse des études scientifiques est très claire : respecter l’Accord de Paris impose de laisser la majorité des énergies fossiles encore disponibles dans le sol et de ne plus ouvrir de nouveaux gisements en dehors de ceux déjà en exploitation. Ainsi, l’Agence internationale de l’énergie a annoncé en 2021 qu’« il n’y a aucun besoin d’investir dans des nouvelles sources d’énergies fossiles dans notre trajectoire Net zéro » ; le groupe d’experts de haut niveau des Nations unies affirme dans son rapport de novembre 2022 que le « Net zéro est incompatible avec la poursuite des investissements dans les énergies fossiles » ; le dernier rapport du GIEC va également dans le même sens.
Les arguments déployés par les compagnies pétro-gazières pour contester ce consensus scientifique sont légion, mais aucun d’entre eux n’est recevable : nous vous demandons d’être à l’écoute des scientifiques, et non pas d’acteurs qui continuent contre vents et marées leur politique de fabrique du doute afin de maintenir le statu quo, comme cela a été clairement relevé dans les rapports du GIEC.”

Qui aurait pu prédire ?… suite

24 février 2023,

Mercredi dernier, le ministre de la transition écologique évoquait à la radio la nécessaire adaptation du pays à l’évolution climatique, la montée des températures jusqu’à 4° et à la montée des océans de 1m20 d’ici à la fin du siècle. Une surprise de taille quand on connait l’inertie écologique du gouvernement.

Simulation d’une montée des eaux de 1m50 (hors tempêtes) sur la Camargue et les bouches du Rhône

Pour la première fois, au niveau ministériel, des chiffres réalistes sont évoqués, au lieu de la seule mention de l’objectif des 1.5° des accords de Paris.

Hier, jeudi, le premier « Comité de pilotage ministériel sur l’adaptation au changement climatique «  avait lieu au ministère de la transition écologique.

Cette « soudaine » prise de conscience improvisée en deux jours a été déclenchée par la publication aujourd’hui-même d’un rapport de l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable, un rapport qui trainait sur le bureau du ministre depuis fin décembre, mais qui ne pouvait décemment pas sortir juste après le « Qui aurait pu prédire » du président, sous peine de le ridiculiser encore plus.

Le rapport compare diverses stratégies d’adaptation menées par plusieurs pays industrialisés et évoque des stratégies communes à ces pays, en soulignant clairement que le retard français est grand.

Le sommaire est explicite:

  • 1 /Plusieurs pays ont adopté des dispositions
    législatives sur l’adaptation
  • 2 /La gouvernance de la politique d’adaptation doit
    traduire l’urgence de la mobilisation collective
  • 3/Les plans d’adaptation et leur cycle de mise à jour
    sont très similaires dans les pays du parangonnage
  • 4/L’adaptation des politiques de l’eau et de la
    biodiversité : à partir d’un noyau commun, de
    nouveaux types d’action émergent
  • 5/La mobilisation des secteurs bancaire et assurantiel
    aura un effet de levier important sur l’ensemble des
    acteurs
  • 6/ L’adaptation des normes et référentiels techniques
    est maintenant indispensable
    (NDLR: notez le: « maintenant »)

Ce rapport est intéressant à plusieurs titres. En dehors de la mise en évidence du retard français, on peut noter que la problématique de l’eau, en pénurie ou en excès ou liée à la montée des océans, est prépondérante dans les stratégies de résilience des nations. Le deuxième point évoqué est celui de la finance, un secteur hautement protégé dans la politique du gouvernement actuel.

Profitons en pour saluer l’action en justice menée par l’association historique de l’écologie française, Les Amis de la Terre, avec Oxfam et Notre Affaire à Tous, qui attaquent officiellement ces jours-ci une des plus grandes banques françaises, la BNP Paribas, pour répondre devant le juge de sa responsabilité dans la crise climatique.

Le rapport est consultable et téléchargeable ici:

https://igedd.documentation.developpement-durable.gouv.fr/documents/Affaires-0012792/014450-01_rapport_publie.pdf

Le détail de l’action contre Paribas est ici:
https://www.amisdelaterre.org/bnp-heure-rendre-comptes-juge/

La rédaction.

 

 

 

 

 

Aventures en permaculture – 36, Cultiver la forêt ?

14 janvier 2023,

Trois réponses différentes à notre besoin de forêt : 1- laisser la forêt primaire se reconstituer naturellement, 2 – hâter la formation d’îlots de forêt primaire (Miyawaki), 3 – inventer des forêts nourricières

Le 11 janvier au soir j’ai participé à distance à une conférence organisée par la société Permafforest. L’objet en était la promotion de stages de formation pour la mise en place de « microforêts Miyawaki ». L’ambition de ces plantations est de recréer sur une variété de surfaces à partir de 100 m2, en 20 à 30 ans, une forêt primaire ou plutôt un peuplement d’arbres qui s’en rapproche. Des chercheurs ont fait remarquer que le terme de bosquet serait plus approprié que celui de forêt. Les anglophones parlent de tinyforest.
Je me suis senti concerné à double titre, d’abord ces entrepreneuses et entrepreneurs se réclament de la permaculture, ensuite je suis membre de l’Association Francis Hallé pour La forêt primaire. Le Sauvage a eu l’occasion de saluer cette association, elle aura bientôt 4 ans. L’association Francis Hallé a pour but de préserver un espace naturel de toute intervention humaine pour laisser se recréer spontanément une forêt primaire en Europe de l’Ouest sur environ 70 000 hectares (1). L’arrivée à l’équilibre pourrait prendre 800 ans mais on considère que l’essentiel du développement devrait se faire en 200 ans, ce qui est déjà long à l’échelle d’une vie humaine.
Les deux approches sont diamétralement opposées mais pas nécessairement incompatibles, avec chacune sa part de science botanique et sa part de nouveauté. Toutes les deux traduisent la prise de conscience de l’utilité de la biodiversité et du fait que l’humanité est allée bien trop loin dans la déforestation.
Lire la suite de Aventures en permaculture – 36, Cultiver la forêt ? »

Meilleure année 2023

6 janvier 2023,

Avec tous les voeux du Sauvage

Qui aurait pu prédire ?

6 janvier 2023,

Tweetinades@tintinades.4 jan 2023

Qui aurait pu prédire la crise climatique aux effets spectaculaires encore cet été en France ? La phrase pour le moins étonnante d’Emmanuel Macron a été commentée et reprise par la plupart des médias.

Cette phrase du Président, même remise dans son contexte puisqu’il faisait allusion aux évènement précis de l’été dernier, me fait irrésistiblement penser à « la prédiction est difficile surtout en ce qui concerne l’avenir » phrase attribuée à de nombreuses célébrités dont un prix Nobel de physique (Niels Bohr) un président des Etats-Unis (George Bush jr) et l’humoriste Pierre Dac.
On se souvient encore de la phrase de Jacques Chirac prononcée en 2002 « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ». Un autre président français, en 2010 a déclaré :  Je voudrais dire un mot de toutes ces questions d’environnement, parce que là aussi, ça commence à bien faire. Ce même président Nicolas Sarkozy avait organisé le Grenelle de l’environnement fin 2007 dont on peut estimer que l’issue n’a pas été à la hauteur des enjeux abordés et de la qualité des débats. L’Histoire bégaye, ainsi douze années et deux présidents plus tard, la Convention Citoyenne pour le Climat a fait un travail aussi remarquable que le mépris qui a accueilli ses recommandations. Une des mesures phares proposées par cette convention, ne nécessitant pas d’impôt supplémentaire, aux économies d’énergie et de CO2 garanties, la limitation de vitesse sur route à 110 km/h n’a toujours pas été discutée par nos élus. Cette mesure est appliquée dans mon département (le 06) depuis juillet 2009 sur décision préfectorale sans qu’il y ait eu de révolte des automobilistes, elle représente pour moi un symbole, celui de l’inconscience des décideurs.

Le Sauvage devait-il apporter son grain de sel ?
Pour ma part, je crois que la phrase de Macron n’est pas une bévue, elle veut rassembler non les climato-sceptiques déclaré.es, ce n’est plus dans l’air du temps, mais les climato-inertes, les personnes qui pour des raisons diverses veulent coller au « business as usual », qui se réfugient dans le déni. L’enjeu était d’évacuer les constatations les plus alarmantes en les qualifiant de spectacle.
Ghislain Nicaise

Cultiver l’eau

29 novembre 2022,

Climat, sécheresse, arbres, lierre, sol vivant, désertification, agroforesterie, bocage, permaculture… Une récapitulation de tout ce qu’il faut savoir pour comprendre ce qui se passe.

Cultiver l’eau est devenu une priorité. La semaine dernière j’ai suivi des camions chargés de bouteilles d’eau qui amenaient de quoi boire aux villages du moyen pays niçois, en novembre, du jamais vu !

Chargez ici une étude gratuite fort bien rédigée et bien illustrée.

 

 

8 milliards

24 novembre 2022,

Sous le titre « Alerte surpopulation. Le combat de Démographie Responsable » vient de paraitre aux éditions Edilivre un livre de Michel Sourrouille dont les droits seront reversés à l’association mentionnée dans le titre. « Démographie responsable » est une association écologiste et décroissante qui milite pour la stabilisation puis la lente diminution de la population humaine. Ce mouvement estime qu’une décroissance voulue de la population est préférable à une décroissance subie.

Les fidèles du Sauvage se souviennent peut-être avoir vu passer il y a presque 9 ans un livre multi-auteurs sur le même sujet, coordonné par Michel Sourrouille. Il ne s’agit pas avec ce nouvel ouvrage d’une simple remise à jour mais d’une étude plus cohérente de 214 pages fort bien documentée. Les 155 références permettront aux personnes intéressées de creuser le sujet mais l’auteur a fait une large place aux citations, qu’elles aillent dans le sens de son propos ou qu’elles soient contradictoires, ce qui en rend la lecture attrayante.
Pour Malthus, la fécondité humaine doit être maîtrisée pour rester en équilibre avec les ressources alimentaires et l’auteur revendique l’étiquette de malthusien, bravant la charge négative portée par ce mot. Malthusien mais pas antinataliste: un antinataliste est explicitement pour la baisse de la population, un malthusien ne fait que critiquer une augmentation en décalage avec les possibilités du milieu de vie. Être un écolo malthusien est encore de nos jours difficile alors que des partisans de la décroissance comme Paul Aries qualifient Malthus d’infâme curé.

8 milliards… Malthus est de retour, mais les médias ne le savent pas encore
Ce livre est comme il se doit plein de données chiffrées et je vais en relever une, qui m’a interpellé fortement. J’avais le vague sentiment que notre beau pays n’était pas spécialement surpeuplé… et pourtant.. Je cite :
Est-ce à dire que la France est surpeuplée ? Avec une densité de 100 habitants au kilomètre carré, chaque habitant n’aurait à sa disposition qu’un carré de 100 mètres de côté, soit un hectare, à partir duquel il devrait satisfaire tous ses besoins d’habitat, de routes, d’alimentation, de loisirs, etc. C’est fort peu, c’est insuffisant. Or la France métropolitaine était déjà à une densité de 123 en 2021 selon la Banque mondiale.
Or le terrain qui m’a permis la rubrique « Aventures en permaculture » a un peu plus d’un hectare (11 000 m2 dont 3 000 de forêt) et depuis 2008 j’ai pu toucher du doigt et même des doigts des deux mains ce qu’on pouvait tirer d’un hectare. Du coup j’ai refait la division de la Banque Mondiale et il n’y a pas d’erreur, je tombe sur un chiffre très voisin, avec seulement une petite incertitude sur la nature des surfaces prises en compte. Alors quand on apprend que le Bangladesh a une densité de population dix fois plus importante et qu’il est presque pour moitié menacé à terme de submersion…
Un des intérêts du livre est de prendre des pays en exemple, des cas d’étude : le Brésil , l’Inde, l’Iran, le Nigeria, les Pays-Bas… J’ai regretté qu’il n’y ait pas une confrontation avec les données du modèle World 3 du rapport Meadows revu par Turner mais le sujet devait être délimité et c’est bien ainsi.

Je vous recommande ce livre sans hésitation, il est bien plus riche que les quelques lignes ci-dessus n’ont pu le suggérer.

Ghislain Nicaise

Éditions Édilivre, 216 pages, 17 € version papier, 8,99 € en numérique– www.edilivre.com
Contact : commande@edilivre.com. Tél.:  01 41 62 14 40

Bifurquer

23 novembre 2022,

Nous avons reçu cette annonce pour un livre gratuit. La Rédaction

 

Cet eBook est en accès libre, n’hésitez pas à le faire circuler. Auprès de vos proches, des étudiant·es, des professeur·es et de toutes celles et ceux qui refusent de laisser faire les forces mortifères, qui veulent mettre les mains dans la terre, marronner (fuir) ce système toxique et qui, envers et contre tout, continuent de rêver !

Pour télécharger l’eBook, cliquez ici : https://mdpt.fr/telechargement-ebook-bifurcation