Archive pour la catégorie ‘La Vie brève’

De l’Inutilité et des cyclamens

14 février 2017,

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Sa renommée de sagesse s’étendant, on proposa au Vieux Peintre Excentrique quelque poste prestigieux, il répondit qu’il avait mieux à faire.

“Les gens comprennent l’utilité de l’Utile,
mais ils ne comprennent pas l’utilité de l’Inutile”

Il prit le chemin de la montagne, là se construisit une cabane (“ni porte ni fenêtres, il y’a beaucoup de vent”) près d’un bois de cryptomères.

La tête dans le ciel, les pieds dans la rosée, nu, il épousait les rythmes de la nature.  Des fèves sauvages, les pousses rouges des renouées, les champignons et les légumes de la montagne, un peu de riz formaient son ordinaire.

Son corps étant entré dans la vieillesse, il composa son livre:
“De l’Inutilité et des cyclamens”

et il écouta le vent.

Il ignora les joutes publiques dont raffolaient les esprits du moment, aveugles à la Catastrophe pourtant prévisible.

En attendant les beaux jours…

27 janvier 2017,

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Le coup de Bowl …

24 janvier 2017,

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Ils se turent.
Ce fut dans cet impressionnant silence quasi mystique que Georges accomplit
ce que d’aucuns qualifièrent ensuite de « Coup de Bowl »
et plus tard, le poète :
» Jamais un coup de Bowl n’abolira le hasard »

De visu…

15 décembre 2016,

 

“Nous ne comprîmes pas le sens de ce premier plongeon écologique,
j’avais entendu parler des lemmings qui, en masse, se précipitaient des falaises…
Puis baleines et dauphins s’échouèrent, les abeilles crevèrent,
le gibier allait au devant des chasseurs, à l’abattoir, on vit agoniser les derniers ours,
les vaches brûler sur des bûchers purificateurs…
Bientôt ne restèrent que quelques espèces, les plus rusées, les plus résistantes:
les cafards, les humains, les scorpions…”

A ce point de son discours apocalyptique, Georges se tut…

Nous n’osions plus respirer… Il se servit un peu de cette délicieuse charlotte à la mangue
(avec son coulis de framboises)…

Nous étions sauvés!

On reprend tout

13 novembre 2016,

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Et si on reprenait tout, pas tout à fait au début,
mais au moment où ça a bifurqué et où on s’est égaré.
Là dessus, Georges a son idée.

Il est grand temps de devenir Géomètre…

Memento vivere…

22 juin 2016,

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En route, fatigué, Georges s’offre une petite sieste,
un petit mamelon herbu, l’ombre d’un arbre,
une légère brise agite les manches de Pulcinella,
et celui-ci de murmurer mezza voce:
Georgio, « Memento vivere » , n’oublies pas de vivre…

Daumier et la vie brève

12 mai 2016,

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Chers amis de “La Vie Brève”

Une exposition dans un lieu symbolique pour les illustrateurs et dessinateurs de presse,
Valmondois, le village où vécut Honoré Daumier, dans la maison que lui avait offert Corot.
Une belle histoire d’amitié vraie:
“À la fin de sa vie, devenu presque aveugle à partir de 1873, Daumier s’installa à Valmondois, où il subsista surtout d’une maigre pension que lui accorda le gouvernement de la République. Mais, si la faveur du public lui faisait cruellement défaut, il lui restait des amis vigilants, qui organisèrent en 1878, à la galerie Durand-Ruel, une première exposition récapitulative de son œuvre de dessinateur et de peintre. Corot, ayant appris que Daumier était menacé d’être expulsé de la maison dont il n’arrivait plus à payer la location, acheta cette maison pour l’offrir à son vieux camarade. D’abord enterrée à Valmondois, la dépouille d’Honoré Daumier fut transférée, selon son vœu, au cimetière du Père-Lachaise, où il repose entre Corot et Daubigny. Sur la simple pierre de sa tombe, on lit cette épitaphe : « Ci-gyt Daumier, l’homme de bien, le grand artiste, le grand citoyen. »
Villa DAUMIER à VALMONDOIS    Exposition ouverte tous les week-ends du 7 mai au 29 mai 2016  de 15 à 18h
Chemin Bescherelle Vamondois – tel 01 34 73 08 98 (heures d’expo) Site: http:/villadaumier.free.fr

Choses vues…

4 mars 2016,

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un peu de soleil, ils sortent…

Bonheur à la menthe

21 février 2016,

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Retour du marché, l’odeur des herbes fraiches qu’on presse entre les doigts, coriandre, menthe, thym, absinthe.
Au bout de la rue, le café aux vitres embuées, la touffeur moite quand tu y rentres, le type qui d’un geste large lance la pâte dans l’huile bouillante, les cloques et les bulles qui gonflent et deviennent un beignet croustillant et huileux, tu le manges par petits bouts que tu trempes dans le sucre. Les gorgées brulantes du thé à la menthe. Tu es loin, Georges!