Archive pour la catégorie ‘La Vie brève’

Météo

16 mai 2018,


Ciel bleu avec un peu d’humidité…

That is the question…”

17 avril 2018,

Je ne vous l’ai posée que parce que j’ai par mégarde donné la réponse avant.

Dépêchons nous…

2 avril 2018,

Touché!

26 mars 2018,

Yo-yo

22 mars 2018,

Il y a actuellement 467 Journées Mondiales répertoriées*, des plus légitimes aux plus saugrenues, soutenues par des associations, des lobbies du commerce, de la santé, des propagandes politiques ou religieuses…
La liste laisse perplexe: Journée des start-up, des câlins, du popcorn, de la JI sans pantalon à celle du Pi, ou du pis, de la JI sans viande ou du Tolkien Reading Day, des poissons migrateurs et des ratons laveurs…
La Journée Nationale du Yo-yo s’impose naturellement dans ce déroulement, ses symboliques christique et taoïste réconcilient Orient et Occident, sa pratique souple et subtile incite à la paix de l’âme: ascension/chute/ascension dans un mouvement de va-et-vient rotatoire continu, image  des variations de la Bourse, du kakarante, de la cote des hommes politiques, du matérialisme dialectique, de l’inflation/ déflation, de l’érotisme masculin, du flux et du reflux des océans, du mouvement des astres…
Pratiqué tant par les Grecs de l’Antiquité que par les anciens Chinois, remis périodiquement à la mode en Occident, breveté en 1930 par l’américain Donald Duncan, le Yoyo mérite sa J.I., reste à fixer la date: aux solstices solaires ou les jours de pleine lune?
Notons qu’il n’y a pas de JI de la Paresse, ni de l’Epicurisme, encore moins du Chou-fleur, ni de Journées sans dénomination, vides, ouvertes, libres, elles pourraient avoir lieu deux à trois jours par semaine, d’abord pendant trois mois,  puis quotidiennement…

Maja

  • Site:  journées mondiales.com

Carnets de voyage

18 mars 2018,

Georges fut un Voyageur curieux et méthodique. Il questionnait les indigènes des lieux qu’il visitait, les soumettant à de longs interrogatoires minutieux, sur leurs techniques, leurs origines, leurs moeurs et leurs amours…

En retour, il y avait bien souvent des bouches closes, des regards soupçonneux, une exaspération croissante, mais Georges savait se montrer généreux, souvent au dernier moment, et les tensions s’appaisaient.

Il notait les informations recueillies et celles qu’il inventait dans un carnet à couverture de cuir et coins dorés, un élastique le tenant fermé.
Le soir, au bivouac, il les mettait en forme dans un cahier noir in folio, il y joignait ses croquis, des fleurs et des plantes séchées, l’ordinaire des repas, les incidents de la journée et les réflexions philosophiques de son cru.
Dans une boite ad hoc, il rangeait des bouts d’écorces, graines, insectes aptèrygotes et ptèrygotes épinglés et étiquetés.
Il écrivit quelques livres aux titres exotiques ou il mêlait ethnologie et divagations ésotériques, science du jour et anecdotes avantageuses et pittoresques. Il eut une gloire éphémère dans quelques salons et se maria. Il n’eût pas d’enfants, donc pas d’auditeurs à édifier et ennuyer.
Ses récits se fossilisèrent, des pans entiers s’évanouirent, il sombra dans une béatitude séraphique. Sa femme épousa un armateur grec, banalement.

Maja

Un saut dans le printemps

16 mars 2018,

15°C côté place, un ciel bleu céruléen
des nuages amicaux,
un saut dans le printemps…

À l’Est du nouveau…

9 mars 2018,

Bon, la grisaille est revenue avec la pluie, mais les gouttes sont printanières…
Cet été, on va se baigner dans le lac Daumesnil, à quelques arbres du Boulevard Tériphérique (Rezvani), dans l’eau filtrée, on évoquera le Temple d’Angkor reconstitué grandeur nature pour l’Exposition Coloniale de 1937, et la gloire de  l’Empire français colorié en rose sur les planisphères d’époque.
Sur leurs quelques m2 de verdure concédés, quelque part loin des promeneurs, dans le bois de Vincennes, les naturistes pourront faire leur plein de vitamine D,  ils observeront les perruches devenues indigènes, mêler leurs cris aux roulements d’amour des pigeons ramiers qui viendront comme chaque année devant nos fenêtres, se goberger des bourgeons sucrés des robiniers, le guano s’incrustera dans les fentes du macadam, tandis que l’incinérateur d’Ivry nous offrira le spectacle grandiose de ses panaches de fumée colorés de composition chimique incertaine…
Mais en attendant, il pleuvote et la brise est fraiche …

Et là commence…

7 mars 2018,

Un souk, quelque part. Des calligraphies, des images pieuses, et un vélin très fin avec  des figures. G. l’achète sans réelle négociation, sur l’indication impérative du vendeur.

Et là commence l’histoire…
Ce feuillet isolé doit appartenir à un ensemble plus vaste…
G. à son insu, est entré dans la « Fraternité des Enfants de Babel. »

Dans toutes les braderies, brocantes, Emmaüs, vide-greniers, G. est en quête d’autres feuillets…
Il en découvre un dans le tome III de « l’Homme et la Terre » d’Elisée Reclus publié chez Hetzel en 1878, c’est un feuillet plié en deux, servant de marque-page, ouvrant sur une gravure sur bois représentant une coupe géologique.
Une autre fois, voulant acquérir un carnet de croquis ancien, il se trouve en concurrence avec un autre acheteur, pile ou face, c’est l’autre qui l’emporte, non sans avoir remis en dédommagement à G. un petit livre in-octavo à la couverture usée,  avec des gravures au burin à la manière des Mutus Liber des alchimistes, daté de MVICXIV, année de parution de la Fama Fraternitalis chez Wilhem Wessel à Cassel.
Sur la page de garde, il constate que la dédicace d’époque  lui est adressée et signée: Un frère de Babel…

A suivre si l’on veut…