Archives d’un auteur

Découvert

5 mars 2020,

Nous sommes le 5 mars 2020. A partir de ce jour, la France est à découvert climatique. 

C’est ce que révèle aujourd’hui l’Affaire du Siècle, au regard des émissions de gaz à effet de serres générées par la France depuis le début de l’année. Une date qui nous dit une chose : l’écart à combler est de 305 jours – nombre qui nous sépare du 31 décembre – pour atteindre l’objectif de neutralité de la France sur le climat.

En effet, l’Etat français s’est fixé un objectif, inscrit dans la loi énergie-climat de 2019 : celui de la neutralité carbone en 2050. Concrètement, cela signifie que l’Etat s’est engagé à n’émettre que 80 mégatonnes de CO2 par an à partir de 2050. L’Affaire du Siècle s’est donc penchée sur la question : quel chemin lui reste-t-il à parcourir pour y arriver ?

Le constat est clair : ce 5 mars 2020, soit en 2 mois et 5 jours, la France a déjà émis 80 mégatonnes de CO2. A partir d’aujourd’hui, nous avons dépassé la limite que nous nous sommes donnée.

Tout savoir sur le Jour du dérèglement 

Alors oui, il reste 30 ans. Un peu moins d’une génération pour que l’Etat comble ce fossé et respecte ses engagements et la planète. C’est beaucoup, et “en même temps”, c’est bien peu. Car, pour y parvenir, c’est une transformation sans précédent de tous les systèmes qui devra être menée : énergie, alimentation, transports, logement, industrie, gestion des terres.

Aujourd’hui, l’Affaire du Siècle met un chiffre sur ce défi. Celui d’une date et d’un fossé à combler. (suite…)

Claire Bretécher

11 février 2020,

Nous rendons hommage à Claire Bretécher (1940-2020) en republiant une de ses premières planches pour Le Sauvage, dans le numéro 3, de Juin-juillet 1973. Claire a participé à l’aventure du Sauvage dès ses premiers numéros. Elle y invente un personnage, le Bolot Occidental, sorte de chien qui ne pense qu’à se reproduire, dans une époque où l’on modélise déjà que la surpopulation accélère l’impact d’un modèle consumériste destructeur.

 

PIVisme

7 février 2020,

Sur le site de Terrestres, un article de Nelo Magalhães intitulé « Combien pour sauver la Planète ? La fuite en avant des investissements verts »

Comment en vient-t-on à penser que la catastrophe écologique nécessite prioritairement des gigantesques investissements verts ? Cet article déconstruit méthodiquement cette façon de concevoir et de répondre aux enjeux écologiques. Il montre en quoi le paradigme des investissements verts, qui tend à devenir hégémonique, prolonge une vision économiciste du monde.

Comment sauver la Planète ? Aux petits gestes individuels « éco-citoyens » s’ajoutent désormais les grandes résolutions : finance verte, marché carbone, taxes vertes, banque centrale verte, green bonds, GreenNew Deal, etc. Depuis au moins 25 ans, grandes institutions internationales, ONG, milliardaires, think tanks influents, etc., tous cherchent à réorienter les flux de capitaux vers le « secteur vert » pour qu’enfin advienne une économie « verte ». Pour cette communauté hétéroclite, le « changement de trajectoire » passe nécessairement et prioritairement par des « investissements verts ». Loin d’être inédite, la question « du financement » est largement débattue depuis le début des années 1990 et l’avènement du « développement durable » (puis de la « croissance verte ») comme concept clé des grandes messes internationales sur le thème de l’écologie : finance verte lors du One Planet Summit à Paris (2017), Fonds Vert pour le Climat à Copenhague (2009), marché du carbone à Kyoto (1997), écotaxe européenne (abandonnée) à Rio (1992), etc.

Combien ? Les chiffres varient de façon spectaculaire selon les trajectoires visées, les secteurs à verdir, les institutions et les périodes prises en compte. Il fallait trouver 100 Mds $ / an d’ici 2020 à Copenhague (2009), là où la Cour des Comptes Européenne préconise 1115 Mds € / an entre 2021 et 2030. Pour la France, la « stratégie bas-carbone », appuyée par la Programmation pluriannuelle de l’énergie de 2016, estime à 60 Mds € /an les investissements « nécessaires à la transition », en cela proche de l’Institute 4 Climate Economics. Le Green New Deal européen ? 1300 Mds € pour l’économiste Alain Grandjean, alors que la Commission Européenne propose 180 Mds € /an d’ici 2030. Le New Climate Economy monte à 270 Mds $ par an pour la période 2015–2030, là où Bloomberg New Energy Finance se contente de 200 Mds $ / an entre 2016 et 2040. Trop peu : l’agence internationale de l’énergie évalue à 900 Mds $ / an entre 2010 et 2020 ; pour la même période, l’Organisation des Nations Unies propose de « verdir l’économie mondiale » pour une fourchette qui va de 1050 à 2590 Mds $. Les trillions – plutôt que les billions – pour le « bas-carbone », voilà le titre d’un rapport du CIRED (Sirkis, 2015). Qui dit mieux ?

La suite (pour comprendre ce titre de PIVisme) ici.

La jungle des labels

27 janvier 2020,

Nous avons vu un petit mémo bien fait pour aider le citoyen-consommateur à savoir quels produits alimentaires sont bons pour l’environnement. En voici un extrait, sachant que ce guide de 2 pages indique également quelques faux-amis à éviter…. Le Sauvage

5G

25 janvier 2020,

En juin dernier nous vous avons exposé pourquoi la 5G était une erreur redoutable, ce qui était illustré par un appel international. Aujourd’hui nous vous donnons l’occasion de protester contre la facilité avec laquelle notre gouvernement en a autorisé le lancement sur le territoire national. Le Sauvage

Lu sur le site d’Agir pour l’Environnement :

Mélangeant vitesse et précipitation, le gouvernement a publié, le 30 décembre 2019 (!) un arrêté fixant les conditions de mise aux enchères des fréquences de la 5G en France. Et ce, sans débat public ni évaluation environnementale et sanitaire !

Pourtant, la 5G pourrait :

  • Tripler le nombre d’antennes relais ;
  • augmenter d’un facteur 8 le nombre de points où l’exposition des riverains serait très forte ;
  • accroître la consommation électrique du pays de 2% !
  • conduire à un renouvellement de tous les portables actuellement vendus, incompatibles avec la 5G, entrainant un immense gâchis de métaux rares !

La survie de Terre de Liens

20 janvier 2020,

 Un reportage de Lorène Lavocat sur le site de Reporterre, intitulé La survie de Terre de liens entre les mains du gouvernement 

L’association Terre de liens, qui aide à l’installation de paysans, ne peut plus permettre une réduction fiscale à ses épargnants. Le Sénat a corrigé l’erreur, mais le ministère des Finances ne signe pas les indispensables décrets d’application. Pourtant, il y a urgence : l’installation de jeunes paysans est vitale, alors qu’un tiers des agriculteurs vont prendre leur retraite prochainement. 

En ce mois de janvier, nouvelle année oblige, vous avez pris une bonne résolution : soutenir l’agriculture paysanne! À l’heure où le bétonnage et l’accaparement des terres agricoles se font galopantes, vous avez décidé d’aider le mouvement Terre de liens, qui achète des parcelles pour y installer des paysannes et paysans grâce à l’épargne citoyenne. Mais, au moment de concrétiser votre soutien en quelques clics — et plusieurs dizaines d’euros — sur le site du mouvement… impossible d’aller plus loin! Un message précise (suite…)

Déméter

15 janvier 2020,

Le gouvernement a créé une cellule militaire pour surveiller les opposants à l’agro-industrie

La liste des organisations signataires de cette tribune publiée dans Reporterre se trouve à la fin du texte.

Il y aura un avant et un après Déméter. Le 13 décembre, le ministre de l’Intérieur de la République française Christophe Castaner s’est rendu dans le Finistère en compagnie de la présidente de la FNSEA Christiane Lambert. Dans le cadre d’une convention signée entre son ministère et ce syndicat agricole. Cette première anomalie démocratique — depuis quand la police républicaine est-elle aux ordres d’une structure privée ? — n’est pas la dernière, de loin.

En effet, ce voyage avait pour but principal de lancer une cellule de la gendarmerie nationale appelée Déméter, la déesse grecque des moissons. Et marque reconnue, depuis des lustres, de l’agriculture sans pesticides. (suite…)

Foutu pour foutu (le film)

12 janvier 2020,

Par Agathe Bru et Romain Sanchez

Annonce : Foutu pour Foutu, c’est l’histoire de deux jeunes paumés de 25 ans qui sortent des études supérieures, qui n’ont pas commencé à construire leur vie qu’on leur dit que le monde s’effondre. Quand on sait que notre modèle de société actuel est en bout de course, qu’on a conscience du désastre écologique en cours, des risques d’effondrements et des enjeux que nous réserve l’avenir… Comment est-ce qu’on vit ça ?

NDLR : à voir, ne serait-ce que pour le passage où Vincent Mignerot explique que rejeter la faute sur le capitalisme est une forme de déni.

 

Zones humides

10 janvier 2020,

Vous vous êtes peut-être demandé·es ce qui amenait de jeunes femmes à rédiger des pancartes sur les zones humides en général et les leurs en particulier, ce qu’il était important de sauver ou de préserver dans les zones humides, l’humour mis à part.

Le 2 février est commémorée l’adoption de la Convention de Ramsar relative aux zones humides lors de la Journée Mondiale des Zones Humides (JMZH). Pourquoi ? vous demandez-vous… parce que les zones humides sont très utiles à la survie de nos écosystèmes et dans la lutte contre le réchauffement climatique !

Que désigne une « zone humide » ?

Le terme de zone humide désigne des étendues de marais, de tourbières, une lagune, une mangrove… (suite…)