Nous avons vu et entendu cet éloge de la coupe sur le site de bioconsomacteurs (phallocrates s’abstenir). Le Sauvage.
Publié par Webmaster le 23/07/2014
Vous êtes née femme. Cinq jours par mois, comme 16 millions d’autres en France, vous enchaînez serviettes, tampons et mauvaise humeur. Dix mille protections jetables en une vie, qui finiront dans l’eau (pour les tampons), incinérés ou enfouis (pour les serviettes). Leurs composants ? Du coton (non bio pour la plupart des marques) et de sympathiques matériaux et produits chimiques tels que plastique (applicateur, emballage), viscose, colle, cristaux de polyacrylate de sodium (censé absorber le sang), alcools, additifs de parfum et autres agents de blanchiment. Le chlore, utilisé pour blanchir le coton des tampons et serviettes, forme avec la viscose des résidus de dioxine, d’après l’ émission La quotidienne, sur France 5, diffusée le 6 janvier 2014. Dioxine qui est une substance cancérogène, selon l’organisation mondiale de la santé (OMS). Ah oui, et puis il faut 400 à 450 ans pour qu’une serviette ou un tampon se dégrade, d’après Consoglobe, rejetant du même coup du chlore, des dioxines et furanes. Quoi, je bousille donc la planète tout en me rappelant chaque mois que je peux donner la vie? Un peu dommage, non ?
La bonne nouvelle ? On peut se passer de tout ça. Bon, ok, vous pouvez choisir des tampons en coton bio. Mais le best, aujourd’hui, c’est la coupe menstruelle, inventée par des Américains et vendue principalement dans les magasins bio. Son prix ? Entre 20 et 30 euros. Durée de vie ? Entre un an (pour la Diva cup) et 10 ans (pour la Mooncup), d’après les fabricants. Au pire donc, votre coupe menstruelle équivaut à 240 protections périodiques économisées. Au mieux, 2 400. Tout bénéf pour l’enviro ! Et votre petit corps ?
Niveau confort, pas d’inquiétude à avoir : la coupe menstruelle épouse la forme du corps et se fait donc bien mieux oublier qu’un tampon (parole de testeuse). Pas d’odeur non plus, puisque le sang n’est pas oxydé par l’air et ne macère pas, comme c’est le cas avec une serviette. La coupe doit certes être vidée et rincée à l’eau toutes les 6 heures à 12 heures (selon les flux de chaque femme), mais la fréquence est déjà moindre qu’avec un tampon. S’il faut que vous le fassiez dans des toilettes publiques, vous pouvez l’essuyer simplement avec un mouchoir propre (ou la rincer rapidement et discrétos au lavabo).
Côté santé ? La coupe est soit en silicone médical, soit en TPE (thermoplastique élastomère, utilisé notamment en médecine), soit en latex, en fonction des marques. Et l’on trouve peu d’études sur le web à propos de l’impact de ces matériaux sur la santé. Une étudiante en médecine, auteure du blog L’ordonnance ou la vie, a trouvé, elle, une étude de l’Université de médecine de New York, montrant que la coupe menstruelle ne favoriserait pas la prolifération des bactéries Staphylococcus aureus, responsables du syndrome du choc toxique. Vous savez, le fameux syndrome dont on peut se régaler des symptômes détaillés sur la notice de son tout premier tampon…Bon, a priori donc, avec la coupe, pas trop de risque sanitaire. Cela étant, vous pouvez toujours demander conseil à votre médecin.
En bref, la coupe menstruelle a moult avantages : écologique (on n’utilise qu’une seule coupe durant plusieurs mois voire plusieurs années, sans aucun déchet), économique (pour les mêmes raisons) et confortable, sans sécheresse vaginale ni irritation à la clef. L’inconvénient : vous allez devoir apprendre à la mettre et à la retirer…et à découvrir son contenu cinq jours par mois. C’est la vie, quoi.
Et si vous n’êtes pas convaincue, regardez cette vidéo tordante réalisée par le magazine Madmoizelle. Si après ça vous ne passez pas à la cup, nous ne pouvons plus rien pour vous.