Par Ghislain Nicaise
Dans un article qui semble bien documenté de Wikipédia, on peut lire que les animaux domestiques se caractérisent souvent par :
- Des problèmes alimentaires et un manque de contrôle des mécanismes de l’appétit pouvant entraîner l’obésité,
- Des problèmes de régulation de la sexualité et une hypersexualisation.
- Une régression infantile des individus, les adultes se comportant comme des individus immatures, dépendants de leurs parents et passant leur temps à se divertir.
L’Homme domestique apparait ainsi comme une version dégénérée de l’Homme sauvage. Cette notion ancienne due à Konrad Lorenz (2) est nouvelle pour moi et m’est apparue comme une idée forte. Quand on considère qu’elle a été formulée en 1940, plus d’un demi-siècle avant l’épidémie mondiale de surpoids, le porno sur internet et les consoles vidéo, elle est carrément prophétique : la domestication de notre espèce va bon train. Que la domestication soit liée à une dégénérescence génétique ou non me semble bien moins important que la clarté de cette vision. Avec une brève recherche, je me suis aperçu que d’autres sites abordent cette question et en particulier soulignent que cet article de 1940 a marqué pour Lorenz une rupture avec les nazis.
Au Sauvage, tout en profitant des douceurs d’une éphémère civilisation du pétrole, nous nous délectons de toute critique de la civilisation occidentale et celle-ci me semble particulièrement pertinente.
Ghislain Nicaise
(1) Il s’agit bien ici de l’espèce humaine Homo sapiens, ce qui justifie la majuscule, et non des seuls mâles de cette espèce
(2) K. Lorenz 1940, Durch Domestikation verursachte Störungen arteigenen Verhaltens, Zeitschrift für angewandte Psychologie und Charakterkunde, LIX, p. 2-81.