par Charles Ribaut
Le mot de Christophe Chelten sur Le recours Hulot me parait devoir être contredit vertement. Dire que Hulot n’a absolument rien à attendre des Verts me parait une absurdité si l’on entend par “Verts”, le parti EELV, qui a pris la suite du parti Les Verts. Certains élus nationaux d’EELV ne se sont pas distingués récemment par leur éthique (understatement) mais ils ont quitté le parti. Je pense sincèrement que l’amalgame entre le parti EELV et ses anciens membres qui ont dû partir parce qu’ils étaient désavoués ou qu’ils avaient renoncé à leurs engagements relève du niveau zéro de l’analyse politique. A EELV comme ailleurs, il y a des carriéristes (beaucoup sont partis récemment mais d’autres reviendront) et aussi des personnes honnêtes et sincères. Il n’y a pas que des écolos mais dans l’échiquier politique c’est là qu’il y en a le plus.
Si Hulot a donc quelque chose à attendre des “Verts”, il n’a rien à espérer des Décroissants : c’est bien dommage mais c’est ainsi. Ils avaient lancé en 2011 une pétition intitulée “Le Pacte contre Hulot” qui aurait récolté environ 10 000 signatures. Il aura certainement encore des problèmes avec le soutien d’EDF ou de l’Oréal à sa Fondation.
Je crois (j’espère) que Hulot peut rassembler bien au delà des quelques milliers de militant-e-s encore encarté-e-s à EELV mais je crois aussi qu’il a besoin de ces militant-e-s, des obscures personnes qui collectent les 500 signatures de maires, veillent à la tenue des panneaux d’affichage et à la présence des bulletins dans les bureaux de vote. J’aime imaginer qu’il ne devrait pas se priver non plus du soutien des quelques ténors qui voudraient bien battre l’estrade pour lui.
Ses prises de position explicitement anticapitalistes feront peut-être quelques convertis chez les politiques de droite mais surtout chez celles et ceux qui n’auront pas bien étudié ses propositions. Il a déclaré avoir voté pour Mélanchon au premier tour des dernières élections présidentielles.