par Roland de Miller
Depuis près de 45 ans, j’ai été tout à la fois écrivain, bibliothécaire et libraire, et j’ai rassemblé des dizaines de milliers de livres des 19e et 20e siècles relatifs à l’Écologie, à la Nature et aux relations Homme-Nature dans toutes leurs dimensions (scientifique, culturelle, sociologique, économique, politique, sanitaire, spirituelle, littéraire et artistique), dont notamment 5000 ouvrages consacrés aux plantes, à la botanique, aux arbres et aux forêts dans le monde, ainsi que de nombreux titres appartenant au domaine littéraire, poétique et philosophique illustrant le « sentiment de la nature ».
Cette collection rassemblée, classée et en partie inventoriée est « considérée comme un patrimoine unique en son genre pour l’histoire et l’évolution de l’écologie et de l’écologisme, ce qui lui confère une vocation d’utilité publique », selon le rapport du Comité d’experts officiel mandaté par la DIREN / PACA en 2003.
Cette collection, appelée la Bibliothèque de l’Écologie, est constituée approximativement de :
- 50 000 livres (dont environ 5000 en langues étrangères),
- 1 000 collections de revues français et étrangers, actuels et anciens,
- un volume considérable de documentation et d’archives,
- une collection d’environ 600 affiches écologistes anciennes et récente.
- La Bibliothèque de l’Écologie sera intégrée à l’Université de l’Avenir (voir le site www.universite-avenir.com ) et deviendra à part entière un de ses dix domaines d’activité. Elle sera réinstallée dans un bâtiment à construire par la Communauté de Communes du Val-de-Drôme (CCVD) à Eurre, à côté de Crest (Drôme), sur l’Écosite du Val de Drôme, appelé maintenant campus de la BIOVALLEE ® (voir le site www.valdedrome.com/ecosite ).
La propriété de la Bibliothèque sera transférée à la Fondation Université de l’Avenir. En contre partie, celle-ci s’engage à en assumer l’installation, la gestion et le développement dans la durée.
L’objectif est de permettre à ce centre de documentation d’une richesse unique en France de devenir opérationnel, d’être ouvert et partagé avec le public et d’être effectivement reconnu comme :
- un patrimoine culturel et pédagogique d’intérêt collectif,
- un outil au service du développement durable,
- un lieu de mémoire vivante de l’écologie et de l’environnement,
- un centre de formation, de rencontre et d’échanges,
- un pôle d’initiatives rayonnant au niveau régional, national et international,
- un outil de développement d’une nouvelle filière de tourisme culturel,
- une bibliothèque hybride, physique et numérique :
- voir www.universite-avenir.com/?-partenaires-&var_mode=calcul
D’une part, l’Université de l’Avenir est un grand projet qui vise à regrouper au sein d’un même lieu de vie (en cours d’acquisition dans la Drôme) les diverses activités humaines en lien avec nos besoins fondamentaux : notre santé, notre alimentation et l’environnement , la place de nos seniors, nos activités professionnelles et un développement durable , notre habitat et le vivre ensemble , nos besoins en énergie et notre usage des technologies, l’éducation de nos enfants et la formation des adultes. Cette démarche collective cherche avant tout à remettre l’humain et la planète au centre de nos activités. Ce lieu pour « chercheurs en vie meilleure » permettra de regrouper les activités de recherche, d’expérimentation, de production économique et de formation.
L’association Université de l’Avenir, créée en 2008, comprend actuellement 150 membres adhérents et plus de 150 sympathisants. 80 personnes sont actives dans les 10 groupes de travail représentant les 10 domaines d’activités, dont la Bibliothèque de l’Écologie. 15 personnes (chercheurs, médecins, chefs d’entreprise et ingénieurs conseil) constituent l’équipe centrale des porteurs du projet. Au sein de chaque groupe de travail, les membres actifs sont véritablement les créateurs de leur domaine d’activités. Cette intégration s’appuiera sur l’interdisciplinarité entre les domaines, la recherche d’innovation, le mélange des générations, des savoirs et des expériences. Dans chaque domaine d’activités, l’association favorise le travail en réseau, le mariage de la théorie et de la pratique avec un enjeu de rigueur et d’efficacité dans les résultats. La Société Anonyme Simplifiée et la Fondation Université de l’Avenir sont en cours de création.
D’autre part, la CCVD, qui rassemble 36 communes de la vallée de la Drôme, bâtit depuis plus de 25 ans un projet territorial axé sur le développement durable. Elle a à son actif plusieurs réalisations formant exemple en matière de gestion de l’eau, gestion des déchets, éco-construction, agriculture biologique, économie sociale et solidaire.
Depuis 1996, la CCVD a engagé la création de l’Écosite du Val de Drôme, situé sur la commune de Eurre, qui est un projet d’ensemble accueillant des activités économiques, sociales, culturelles ayant en commun leur intérêt pour un développement qui concilie économie, solidarité, protection de l’environnement et bonne gouvernance. Cet Écosite, qui accueille déjà la Base régionale des arts de la rue, une pépinière d’entreprises, des logements pour artisans d’art, un restaurant bio, comprend également une salle de conférences de 160 places. L’ensemble s’inscrit dans le cadre du déploiement du grand projet Rhône Alpes BIOVALLEE ®, visant à faire de la vallée de la Drôme un territoire de référence dans la mise en pratique du développement durable dans un territoire rural, avec le soutien actif du Conseil Régional Rhône Alpes.
Pour la Bibliothèque de l’Écologie, la CCVD s’engagerait à construire le bâtiment de 800 m2 en écoconstruction au centre de l’Écosite, à côté de la salle de conférences. Il faut compter trois années au minimum pour le montage des dossiers, la recherche des financements publics et privés et la construction elle-même.
Il est important que ce projet d’envergure soit soutenu par un large public dans la Drôme et ailleurs et qu’à la fois l’Université de l’Avenir et l’Association pour le Développement de la Bibliothèque de l’Écologie (ADBE) lui donnent légitimité et crédibilité. Tous les soutiens sont les bienvenus ! Gap, le 21 mars 2013
Roland de Miller président de l’ADBE, 22 rue Jean Eymar, 05000 Gap, Tél : 04 92 52 71 47 Courriel : roland.demiller@free.fr
