par Alain Hervé
Le candidat socialiste à la présidence vient d’afficher son appartenance au parti des nucléocrates aux côtés de Sarkozy , de Chevènement, de Montebourg, de Rocard , de Moscovici, Proglio et de quelques autres dinosaures.
Cette troupe d’attardés n’a toujours rien compris. Leur faut-il un accident nucléaire en France, avec un département supprimé de la carte, pour mesurer l’incomparable danger du nucléaire?
Car cet accident va se produire un jour à la suite d’une négligence humaine, d’un attentat, d’une guerre.
Ils n’ont toujours pas compris que nous n’avons plus de Défense Nationale depuis que l’ennemi, quel qu’il soit, dispose de la carte des 58 cibles que constituent nos réacteurs harmonieusement distribués sur tout le territoire de l’Hexagone. Et sur lesquels il suffit de précipiter un avion de ligne.
On assiste à ce minable consensus de la gauche avec la droite. De Gaulle avait peut-être des excuses d’engager le pays dans cette aventure risquée. A l’époque, il y a cinquante ans, faute d’informations complètes il n’avait pas mesuré tous les risques impliqués.
Aujourd’hui on sait. Depuis Three Miles Island, Tchernobyl et Fukushima la démonstration a été faite.
Ils ne veulent pas voir. Ils ne veulent pas entendre. Ils ne veulent pas comprendre que le risque nucléaire n’a rien à voir avec les accidents de la route, les tremblements de terre ou même la peste. Ce sont des dégâts immenses, diffus, irréversibles, même s’ils ne sont pas tous immédiatement visibles . Ce sont les fondations de la vie qui sont atteintes. Ce sont nos cellules, notre code génétique qui sont atteints.
C’est un héritage aberrant que nous laissons aux générations futures.
Les arguments qui peuvent se discuter en ce qui concerne l’emploi, l’énergie électrique disponible, l’indépendance nationale… sont secondaires par rapport au risque majeur d’empoisonnement irrémédiable de la vie elle même.
Toutes les dissimulations des autorités politiques et techniques que l’on voit de nouveau se déployer au Japon sont pathétiques. (Saluons l’imbécile qui a bu un verre d’eau provenant de la centrale;) Aussi absurdes que le truquage du prix de l’électricité qui n’inclut pas le coût du démontage des centrales, (dont les matériaux constitutifs ont été calculés pour trente ans d’usage.) la gestion des déchets et la désinformation pro nucléaire…
Il faut savoir qu’aucune structure démocratique, ni même politique classique, ni même d’une dictature ne résistera au chaos entraîné par un accident nucléaire de grande ampleur. Vous n’avez pas compris que nous entrons dans l’âge écologique, que nous le voulions ou pas.
Les vieilles étiquettes politiques: libérales, socialistes, de droite ou de gauche ou des extrêmes deviennent secondaires. Nous sommes tous écologistes ou bien nous disparaîtrons.
Réfléchissez mesdames, messieurs avant de conclure vos minables marchandages électoraux.
En cas d’accident à Bugey, à Fessenheim, à la Hague… c’est vous qui serez les responsables, si vous avez momentanément survécu.
Alain Hervé