Ce fut un novateur, un précurseur, un généreux. Il est mort en 1973. Danielle Fournier sa femme et Patrick Gominet lui rendent hommage dans un volume qui regroupe un certain nombre de gueulantes de Fournier et l’ analyse historique du contexte.
Ils racontent comment cet enragé a été le promoteur du mouvement antinucléaire avec sa prose éructante. On apprécie ou pas cette mode d’un Français qui se voulait populaire par son vocabulaire con-merde-chier… qui fut la marque d’Hara Kiri et de Charlie Hebdo, puis de la Gueule Ouverte. On ne peut cependant que saluer l’engagement de Fournier qui institue la vision d’une écologie indépendante, en but à la tentative de récupération permanente des gauchistes. Qui d’ailleurs n’a pas cessé jusqu’à ce jour.
D’autres personnages fondateurs apparaissent au fil des pages: Grothendieck, Esther Peter Davis, Pignéro, Goldsmith, Lanza del Vasto, Krassovski, Lebreton, Lalonde, Samuels père et fils et même notre Sauvage qui fut en fait contemporain au début des années 70 de cette irruption de la “révolution écologique” selon le terme de Fournier.
Ne pas rater ce volume publié par “Les Cahiers dessinés”, 24€, qui contient aussi une centaine de dessins de Fournier et des photos témoins de l’époque.
Alain Hervé