21 septembre 2011,

“Culture et écologie”, car les écologistes ne sont pas des obscurantistes.

LE SAUVAGE N0 9 JANVIER 1974

LE SAUVAGE N0 9
JANVIER 1974

Voilà maintenant treize ans que le Sauvage reparaît sur Internet. Près de deux mille articles sont désormais disponibles, dans lesquels vous trouverez une réflexion écologique fondamentale commencée en 1973 . 50 ans après la création du journal, et au moment où le bouleversement climatique que nous avons créé nous amène au bord du gouffre, il nous apparait nécessaire de montrer une vision radicale de l’écologie, basée sur une transformation urgente et profonde de la société.

COP 30: ne plus se tromper de cible

13 novembre 2025,

Pour la trente et unième fois depuis 1995, des représentants de la majorité des pays vont se réunir devant la presse mondiale pour déplorer le changement climatique, ses désastres, et leur coût croissant. Deux semaines de visibilité, de combat et d’espoir pour les activistes, deux semaines de discrétion et de pressions sans limite pour les lobbyistes, deux semaines d’affichage, de pragmatisme et de greenwashing pour les décideurs politiques.

Au final, quelques petites avancées bien médiatisées vont alimenter l’espoir d’aller un jour vers la réduction des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES). En attendant, les émissions augmentent, le désastre s’amplifie, les perspectives s’assombrissent. Il y a un contraste saisissant entre trentre ans d’efforts pour rassembler ces décideurs sur ce sujet, et le peu de résultats pour la planète. Les émissions de GES n’ont baissé qu’au moment du COVID.

Les COP sont-elles encore utiles ?


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Climat, Justice, Libertés

24 septembre 2025,

Le 28 septembre, de jeunes étourdis voudraient manifester leur préoccupation de protéger le climat sans pour autant porter atteinte aux libertés et à la justice. Cela peut apparaitre à certains comme ultra-punitif, ce n’est pas vraiment dans l’air du temps mais nous vous invitons néanmoins à les rejoindre.

La Rédaction

Le dimanche 28 septembre, 47 Marches des Résistances sont déjà prévues sur le territoire, à Paris, Nantes, Rouen, Marseille, Strasbourg, Montpellier, Quimper, Nice et bien d’autres.

Trouvez la plus proche de chez vous maintenant !

Parution: Comment partager l’eau en France ?

12 septembre 2025,

 

Nous attirons votre attention sur cet ouvrage faisant le point sur nos usages de l’eau, dans le cadre des perspectives d’un bouleversement climatique qui s’amplifie. Nous sommes encore dans une période où l’eau est relativement abondante en France, mais nous n’échapperons pas à des pénuries graves et leurs troubles associés. Il est nécessaire de débattre des modifications importantes à mener dans nos politiques territoriales, non seulement pour limiter les impacts des pénuries, mais surtout pour limiter la consommation globale, supprimer le gaspillage, dédier l’eau aux usages vertueux dans le cadre de la transition de société que nous promouvons depuis des décennies.  Le Sauvage

Depuis de nombreuses années, la France a instauré des politiques de gestion de l’eau visant à concilier le partage équilibré de cette ressource et la préservation de sa qualité.
Cependant, face au changement climatique — qui menace de plus en plus cet équilibre — et à la dégradation sans précédent de la biodiversité aquatique, les enjeux liés à la gestion et au partage de l’eau prennent une ampleur nouvelle. Cette ressource vitale doit, plus que jamais, être considérée comme un bien commun. Sa répartition équitable est devenue un véritable enjeu sociétal et politique. Issu d’un travail collectif réunissant scientifiques et spécialistes de la gestion de l’eau, cet ouvrage dresse un état des lieux des connaissances en France. Il étudie les stratégies existantes pour protéger ce patrimoine naturel et propose une analyse critique des pistes d’action envisagées par les parties prenantes pour répondre aux défis actuels. Il s’adresse aux professionnels engagés dans les politiques publiques de l’eau, ainsi qu’à toute personne souhaitant mieux comprendre les enjeux de la gestion de cette ressource.

Auteurs:

Sami Bouarfa est chef adjoint du département AQUA d’INRAE et chercheur au sein de l’UMR G-EAU. Il travaille depuis plus de 25 ans sur les questions liées à l’eau et à l’agriculture.

Marielle Montginoul est directrice de recherche en économie à INRAE (UMR G-EAU). Ses travaux ont pour vocation d’appuyer les politiques publiques dans le domaine de l’eau.

Thomas Pelte est ingénieur agronome au sein de l’agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse. Il anime un service en charge de piloter les aides accordées pour la gestion équilibrée de la ressource en eau et la restauration des milieux aquatiques et humides.

Éric Sauquet est directeur de recherche en hydrologie à INRAE. Il étudie l’impact du changement climatique sur le cycle de l’eau et ses conséquences sur la gestion de l’eau. Il a coordonné le volet scientifique du projet Explore2.


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Appel à réellement informer les populations

5 septembre 2025,

Tout le monde a entendu que la crise climatique s’amplifie. Quel que soit le média, personne ne peut échapper aux mots « record de chaleur », « record de pluie », « record de sècheresse ». Même ceux qui nient que le réchauffement est issu de nos activités. Mais cela ne suffit pas pour que le public prenne conscience que la crise climatique va encore s’amplifier jusqu’à des points de non-retour, c’est-à-dire jusqu’à des effondrements tragiques, si le monde continue dans la trajectoire actuelle.

L’annonce de « l’année la plus chaude jamais enregistrée » ne suffit pas à faire changer les consciences.

Le bon message n’est pas là.

Le grand public ne comprend pas, ou n’intègre pas, à quel point le réchauffement et la fin des ressources nous mène vers un effondrement tragique des équilibres qui nous permettent de vivre. Que nous allons d’ici une à deux générations passer du mode « Vie » au mode « Survie ». On peut noter que certaines zones géographiques dans le monde sont déjà dans cette situation presque toute l’année.

Seules les jeunes générations scolarisées dans les pays avec un système éducatif de qualité sont à peu près informées des enjeux climatiques et des conséquences sur la société. Mais ce sont bien les seules. Et cela est encore bien timide. Climat, ressources et biodiversité devraient être des matières à part entière dans les programmes éducatifs à tout âge.

Pourquoi le message d’un effondrement amorcé, inévitable dans le comportement actuel, n’arrive pas à émerger auprès du grand public ?

Omerta sur le futur

Il semble y avoir de nombreuses raisons, à commencer par un silence volontaire de plusieurs acteurs majeurs de l’opinion.
Le silence des décideurs économiques dont les enjeux à court terme ne reposent que sur la confiance dans le lendemain.
Le silence du champ politique, également dirigé par le court terme, mais aussi par la nécessité, pour être élu, de ne vendre que du bonheur.
Le silence des médias, qui ne peuvent pas annoncer ces mauvaises nouvelles, sous peine de perdre leur spectateurs, lecteurs ou suiveurs, tellement leur dépendance à la publicité est énorme.
Le silence des algorithmes des réseaux sociaux à base de publicité, qui doivent absolument reléguer ces nouvelles aux oubliettes, pour garder leur efficacité commerciale. Ils sont obligés d’associer les publicités à des nouvelles positives.

Ceux qui pensent s’informer par les médias grand public ou par les réseaux sociaux sont donc condamnés à subir la dissimulation, le mensonge, la manipulation. Ils sont condamnés à ne pas connaitre la réalité de l’évolution du monde. Ceci explique aussi leur réaction de surprise ou de déni, face à la réalité des faits lorsqu’ils tombent devant un vrai contenu, leur colère ou leur abattement face aux catastrophes.

Dans ces conditions, impossible d’orienter le champ électoral vers des politiques en rapport avec la réalité. Les mesures préconisées par les candidats écologistes apparaissent hors-sol alors qu’elles sont réalistes dans le cadre d’une politique d’atténuation ou d’adaptation.

L’ignorance devient la norme à suivre

La responsabilité de la presse, des médias, des plateformes, mais aussi de tout le secteur éducatif, est cruciale. Nous devons éviter à tout prix ce que l’on voit se produire aux Etats-Unis: une négation de la science, une suppression des agences de recherche, une suppression des données ou des dispositifs d’acquisition de données, une suppression des agences de prévention ou de protection, une suppression des informations anxiogènes, une remise en cause de toutes les politiques d’atténuation, d’adaptation ou de transition. Pire, une modification des programmes scolaires et des textes gouvernementaux pour effacer toute référence au changement climatique anthropique et à la fin des ressources.

La réflexion sur notre façon de nous informer, de nous éduquer est une préoccupation constante des milieux écologistes. Nous lançons des alertes sur l’évolution du monde depuis des décennies, et, en ce qui concerne Le Sauvage, depuis 52 ans, sans vraiment réussir à bouger la société. Ou si peu.

Photo Jordan Gonzalez pour Unsplash

 

Comment trouver les stratégies médiatiques permettant de lier tous les paramètres amenant à l’évolution des mentalités: les données scientifiques décrivant le réel, les modélisations permettant d’envisager les perspectives proches, les données sociologiques et leurs modélisations liées aux évolutions climatiques et aux ressources?

Mais cela ne suffit pas: il est fondamental d’évoquer les stratégies politiques locales ou globales à associer, les alternatives possibles, les alternatives déjà en oeuvre et en réussite à tel ou tel endroit du monde.

Nous ne pouvons pas compter sur le numérique

Gérer cette complexité est d’autant moins simple que les médias exigent aujourd’hui des formes d’expression lapidaires. Ceux qui croient que les vecteurs numériques sont une solution, doivent prendre en compte la censure opérée par les algorithmes, qui dévalorisent les contenus scientifiques, mais surtout, suppriment les contenus dits « anxiogènes », autrement dit, ceux qui décrivent la réalité.

Nous ne pouvons donc pas compter sur le numérique et les réseaux, d’autant plus à l’heure des IA, qui sont désormais capables de concevoir des « réalités » totalement fausses, et bien plus attrayantes que la vérité des constats.

 

Appel à repenser nos stratégies d’information et d’éducation

À l’heure où les effondrements s’amplifient, alors que les politiques d’atténuation ou de transition stagnent ou régressent, nous avons le devoir de repenser rapidement nos stratégies d’information et d’éducation.  Sans émergence d’une conscience politique commune, autour du climat et des ressources, nous ne pourrons pas éviter les régressions que nous voyons outre-atlantique et dans tous les pays autoritaires.

 

Non à la loi Duplomb

17 juillet 2025,

La Loi Duplomb est une aberration scientifique, éthique, environnementale et sanitaire.
Elle représente une attaque frontale contre la santé publique, la biodiversité, la cohérence des politiques climatiques, la sécurité alimentaire, et le bon sens.

Nous appelons à signer cette pétition  sur le site de l’Assemblée Nationale, contre cette loi mortifère.

Le 28 juillet plus de deux millions de citoyen·ne·s s français·e·s ont signé cette pétition. Si vous n’avez pas déjà signé vous pouvez contribuer au succès de cette pétition. Si vous avez signé mais ne faites pas partie du monde agricole, vous pouvez vous en rapprocher en adhérent aux Ami·e·s de la Conf’.
Parce que l’agriculture nous concerne tous et toutes, parce que l’alimentation est l’affaire de tous et toutes, les Ami·e·s de la Conf’ veulent que l’avenir de l’agriculture soit débattu publiquement et que les citoyen·ne·s s’associent aux luttes paysannes. Ici et ailleurs.
Les Ami·e·s, c’est une association de citoyen.ne.s, non paysan.ne.s, qui pensent que l’agriculture paysanne est la plus à même d’assurer une alimentation choisie et de qualité pour tous, de garantir un revenu décent aux paysans et paysannes qui la produisent, de transformer le système de l’alimentation (production, transformation, distribution, consommation), de maintenir des territoires vivants, de lutter contre le dérèglement climatique et de préserver la biodiversité et le vivant dans son ensemble
Pour mieux les connaître, vous pouvez consulter ce site.

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Sauver les océans

26 juin 2025,

Rien que ça. Si vous ne l’avez pas encore fait, il est temps d’aider Claire Nouvian et son association Bloom.

Pour les océans

23 mai 2025,

Habitabilité 6

16 mai 2025,

Emprunté à Walter Bouvais

Habitabilité 5

8 mai 2025,

Climat : une centaine de personnalités et associations lancent un appel au sursaut

(texte publié sur Ouest France le 04 mai 2025)
Nous avons besoin de vous pour sauver le climat
A l’appel du « Réseau Action climat », plus d’une centaine de personnalités représentants des dizaines d’associations et de mouvements lancent un appel au sursaut dans la lutte contre le dérèglement climatique et pour une transition écologique « qui n’oublie personne ».
« Pour qui désire un monde meilleur et un avenir sûr, l’heure est à l’inquiétude, parfois au désespoir. La montée des pratiques autoritaires aux États-Unis et en Europe, les attaques incessantes contre nos acquis sociaux et les droits humains, ainsi que l’explosion des inégalités entravent le progrès social. Derrière les appels à la violence et la chasse aux boucs émissaires, ce sont en réalité la science, la culture, l’éducation et la solidarité qui sont directement attaquées.
En parallèle, le changement climatique et les catastrophes qui en découlent nous menacent toutes et tous : ils emportent des vies, empêchent nos enfants d’aller à l’école à cause des températures excessives ou des inondations, et frappent les plus vulnérables d’entre nous, comme les quartiers populaires. Ils exposent nos aînés et les travailleurs à des chaleurs mortelles, détruisent nos logements, comme par exemple avec les inondations en Bretagne début 2025 ou dans le Nord-Pas-de-Calais en 2024. Les catastrophes climatiques menacent notre patrimoine, nos emplois, nos récoltes et les écosystèmes dans lesquels nous vivons (comme en Gironde lors des feux de forêts de 2022), et mettent en danger l’accès à notre alimentation et à l’eau.
Le passage du cyclone Chido à Mayotte nous rappelle que les plus durement exposés au changement climatique sont les plus pauvres, les moins responsables et nous montre à quel point l’État français est mal préparé pour protéger ses habitants. Il n’est pas à la hauteur de ses responsabilités en particulier dans les territoires ultramarins, ne serait-ce que sur la question de l’eau potable, à laquelle l’accès n’est pas garanti.
Alors pour qui désire un monde meilleur et un avenir sûr, l’heure est au sursaut. Car tout n’est pas perdu. De multiples échéances jalonneront 2025 (le sommet Océan en juin à Nice, ou encore la COP30 au Brésil) et seront autant d’occasions de mettre le gouvernement face à ses responsabilités. Nous, acteurs et actrices de la société civile française, savons que la France a la responsabilité et la capacité de faire plus et mieux, aux niveaux national et international.
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