21 septembre 2011,

“Culture et écologie”, car les écologistes ne sont pas des obscurantistes.

LE SAUVAGE N0 9 JANVIER 1974

LE SAUVAGE N0 9
JANVIER 1974

Voilà maintenant treize ans que le Sauvage reparaît sur Internet. Près de deux mille articles sont désormais disponibles, dans lesquels vous trouverez une réflexion écologique fondamentale commencée en 1973 . 50 ans après la création du journal, et au moment où le bouleversement climatique que nous avons créé nous amène au bord du gouffre, il nous apparait nécessaire de montrer une vision radicale de l’écologie, basée sur une transformation urgente et profonde de la société.

Appel à réellement informer les populations

5 septembre 2025,

Tout le monde a entendu que la crise climatique s’amplifie. Quel que soit le média, personne ne peut échapper aux mots « record de chaleur », « record de pluie », « record de sècheresse ». Même ceux qui nient que le réchauffement est issu de nos activités. Mais cela ne suffit pas pour que le public prenne conscience que la crise climatique va encore s’amplifier jusqu’à des points de non-retour, c’est-à-dire jusqu’à des effondrements tragiques, si le monde continue dans la trajectoire actuelle.

L’annonce de « l’année la plus chaude jamais enregistrée » ne suffit pas à faire changer les consciences.

Le bon message n’est pas là.

Le grand public ne comprend pas, ou n’intègre pas, à quel point le réchauffement et la fin des ressources nous mène vers un effondrement tragique des équilibres qui nous permettent de vivre. Que nous allons d’ici une à deux générations passer du mode « Vie » au mode « Survie ». On peut noter que certaines zones géographiques dans le monde sont déjà dans cette situation presque toute l’année.

Seules les jeunes générations scolarisées dans les pays avec un système éducatif de qualité sont à peu près informées des enjeux climatiques et des conséquences sur la société. Mais ce sont bien les seules. Et cela est encore bien timide. Climat, ressources et biodiversité devraient être des matières à part entière dans les programmes éducatifs à tout âge.

Pourquoi le message d’un effondrement amorcé, inévitable dans le comportement actuel, n’arrive pas à émerger auprès du grand public ?

Omerta sur le futur

Il semble y avoir de nombreuses raisons, à commencer par un silence volontaire de plusieurs acteurs majeurs de l’opinion.
Le silence des décideurs économiques dont les enjeux à court terme ne reposent que sur la confiance dans le lendemain.
Le silence du champ politique, également dirigé par le court terme, mais aussi par la nécessité, pour être élu, de ne vendre que du bonheur.
Le silence des médias, qui ne peuvent pas annoncer ces mauvaises nouvelles, sous peine de perdre leur spectateurs, lecteurs ou suiveurs, tellement leur dépendance à la publicité est énorme.
Le silence des algorithmes des réseaux sociaux à base de publicité, qui doivent absolument reléguer ces nouvelles aux oubliettes, pour garder leur efficacité commerciale. Ils sont obligés d’associer les publicités à des nouvelles positives.

Ceux qui pensent s’informer par les médias grand public ou par les réseaux sociaux sont donc condamnés à subir la dissimulation, le mensonge, la manipulation. Ils sont condamnés à ne pas connaitre la réalité de l’évolution du monde. Ceci explique aussi leur réaction de surprise ou de déni, face à la réalité des faits lorsqu’ils tombent devant un vrai contenu, leur colère ou leur abattement face aux catastrophes.

Dans ces conditions, impossible d’orienter le champ électoral vers des politiques en rapport avec la réalité. Les mesures préconisées par les candidats écologistes apparaissent hors-sol alors qu’elles sont réalistes dans le cadre d’une politique d’atténuation ou d’adaptation.

L’ignorance devient la norme à suivre

La responsabilité de la presse, des médias, des plateformes, mais aussi de tout le secteur éducatif, est cruciale. Nous devons éviter à tout prix ce que l’on voit se produire aux Etats-Unis: une négation de la science, une suppression des agences de recherche, une suppression des données ou des dispositifs d’acquisition de données, une suppression des agences de prévention ou de protection, une suppression des informations anxiogènes, une remise en cause de toutes les politiques d’atténuation, d’adaptation ou de transition. Pire, une modification des programmes scolaires et des textes gouvernementaux pour effacer toute référence au changement climatique anthropique et à la fin des ressources.

La réflexion sur notre façon de nous informer, de nous éduquer est une préoccupation constante des milieux écologistes. Nous lançons des alertes sur l’évolution du monde depuis des décennies, et, en ce qui concerne Le Sauvage, depuis 52 ans, sans vraiment réussir à bouger la société. Ou si peu.

Photo Jordan Gonzalez pour Unsplash

 

Comment trouver les stratégies médiatiques permettant de lier tous les paramètres amenant à l’évolution des mentalités: les données scientifiques décrivant le réel, les modélisations permettant d’envisager les perspectives proches, les données sociologiques et leurs modélisations liées aux évolutions climatiques et aux ressources?

Mais cela ne suffit pas: il est fondamental d’évoquer les stratégies politiques locales ou globales à associer, les alternatives possibles, les alternatives déjà en oeuvre et en réussite à tel ou tel endroit du monde.

Nous ne pouvons pas compter sur le numérique

Gérer cette complexité est d’autant moins simple que les médias exigent aujourd’hui des formes d’expression lapidaires. Ceux qui croient que les vecteurs numériques sont une solution, doivent prendre en compte la censure opérée par les algorithmes, qui dévalorisent les contenus scientifiques, mais surtout, suppriment les contenus dits « anxiogènes », autrement dit, ceux qui décrivent la réalité.

Nous ne pouvons donc pas compter sur le numérique et les réseaux, d’autant plus à l’heure des IA, qui sont désormais capables de concevoir des « réalités » totalement fausses, et bien plus attrayantes que la vérité des constats.

 

Appel à repenser nos stratégies d’information et d’éducation

À l’heure où les effondrements s’amplifient, alors que les politiques d’atténuation ou de transition stagnent ou régressent, nous avons le devoir de repenser rapidement nos stratégies d’information et d’éducation.  Sans émergence d’une conscience politique commune, autour du climat et des ressources, nous ne pourrons pas éviter les régressions que nous voyons outre-atlantique et dans tous les pays autoritaires.

 

Non à la loi Duplomb

17 juillet 2025,

La Loi Duplomb est une aberration scientifique, éthique, environnementale et sanitaire.
Elle représente une attaque frontale contre la santé publique, la biodiversité, la cohérence des politiques climatiques, la sécurité alimentaire, et le bon sens.

Nous appelons à signer cette pétition  sur le site de l’Assemblée Nationale, contre cette loi mortifère.

Le 28 juillet plus de deux millions de citoyen·ne·s s français·e·s ont signé cette pétition. Si vous n’avez pas déjà signé vous pouvez contribuer au succès de cette pétition. Si vous avez signé mais ne faites pas partie du monde agricole, vous pouvez vous en rapprocher en adhérent aux Ami·e·s de la Conf’.
Parce que l’agriculture nous concerne tous et toutes, parce que l’alimentation est l’affaire de tous et toutes, les Ami·e·s de la Conf’ veulent que l’avenir de l’agriculture soit débattu publiquement et que les citoyen·ne·s s’associent aux luttes paysannes. Ici et ailleurs.
Les Ami·e·s, c’est une association de citoyen.ne.s, non paysan.ne.s, qui pensent que l’agriculture paysanne est la plus à même d’assurer une alimentation choisie et de qualité pour tous, de garantir un revenu décent aux paysans et paysannes qui la produisent, de transformer le système de l’alimentation (production, transformation, distribution, consommation), de maintenir des territoires vivants, de lutter contre le dérèglement climatique et de préserver la biodiversité et le vivant dans son ensemble
Pour mieux les connaître, vous pouvez consulter ce site.

.

Sauver les océans

26 juin 2025,

Rien que ça. Si vous ne l’avez pas encore fait, il est temps d’aider Claire Nouvian et son association Bloom.

Pour les océans

23 mai 2025,

Habitabilité 6

16 mai 2025,

Emprunté à Walter Bouvais

Habitabilité 5

8 mai 2025,

Climat : une centaine de personnalités et associations lancent un appel au sursaut

(texte publié sur Ouest France le 04 mai 2025)
Nous avons besoin de vous pour sauver le climat
A l’appel du « Réseau Action climat », plus d’une centaine de personnalités représentants des dizaines d’associations et de mouvements lancent un appel au sursaut dans la lutte contre le dérèglement climatique et pour une transition écologique « qui n’oublie personne ».
« Pour qui désire un monde meilleur et un avenir sûr, l’heure est à l’inquiétude, parfois au désespoir. La montée des pratiques autoritaires aux États-Unis et en Europe, les attaques incessantes contre nos acquis sociaux et les droits humains, ainsi que l’explosion des inégalités entravent le progrès social. Derrière les appels à la violence et la chasse aux boucs émissaires, ce sont en réalité la science, la culture, l’éducation et la solidarité qui sont directement attaquées.
En parallèle, le changement climatique et les catastrophes qui en découlent nous menacent toutes et tous : ils emportent des vies, empêchent nos enfants d’aller à l’école à cause des températures excessives ou des inondations, et frappent les plus vulnérables d’entre nous, comme les quartiers populaires. Ils exposent nos aînés et les travailleurs à des chaleurs mortelles, détruisent nos logements, comme par exemple avec les inondations en Bretagne début 2025 ou dans le Nord-Pas-de-Calais en 2024. Les catastrophes climatiques menacent notre patrimoine, nos emplois, nos récoltes et les écosystèmes dans lesquels nous vivons (comme en Gironde lors des feux de forêts de 2022), et mettent en danger l’accès à notre alimentation et à l’eau.
Le passage du cyclone Chido à Mayotte nous rappelle que les plus durement exposés au changement climatique sont les plus pauvres, les moins responsables et nous montre à quel point l’État français est mal préparé pour protéger ses habitants. Il n’est pas à la hauteur de ses responsabilités en particulier dans les territoires ultramarins, ne serait-ce que sur la question de l’eau potable, à laquelle l’accès n’est pas garanti.
Alors pour qui désire un monde meilleur et un avenir sûr, l’heure est au sursaut. Car tout n’est pas perdu. De multiples échéances jalonneront 2025 (le sommet Océan en juin à Nice, ou encore la COP30 au Brésil) et seront autant d’occasions de mettre le gouvernement face à ses responsabilités. Nous, acteurs et actrices de la société civile française, savons que la France a la responsabilité et la capacité de faire plus et mieux, aux niveaux national et international.
Lire la suite de Habitabilité 5 »

2024. Retour vers le futur.

4 avril 2025,

Les données énergétiques et climatiques de 2024 sont maintenant publiées. Une année presque ordinaire, hélas: hausse de la consommation d’énergie, hausse des émissions de gaz à effet de serre, hausse du réchauffement, hausse des troubles climatiques.

Une année presque ordinaire, parce qu’on lit de plus en plus souvent que les mesures dépassent ce que prévoyaient les modèles. On peut attribuer cela aux variations naturelles, qui sont habituelles dans l’histoire du climat. Mais lorsque des valeurs inattendues se succèdent sur plusieurs années, cela peut éventuellement être le signe d’un emballement, c’est-à-dire le signe du passage de points de bascule.

Mais soyons prudents. En climatologie, seules des mesures sur au moins cinq ans, dix ans ou plusieurs décennies, selon le domaine étudié, peuvent scientifiquement valider une nouvelle tendance qui tranche avec les modèles prévus auparavant.
Il faut cependant se pencher sur les chiffres de 2023 et 2024, années-record en matière de mesures et d’événements inattendus, déjà précédées par plusieurs années montrant des singularités.
Observons un instant nos émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) par le biais de nos produits carbonés.


Lire la suite de 2024. Retour vers le futur. »

Copinage

17 mars 2025,

Le livre

* Tout le monde rêve d’une maison individuelle … Tout le monde ? Non ! Certain.es préfèrent développer le collectif, l’entraide et la coopération en réalisant des habitats groupés ou des écovillages. En présentant des exemples concrets et en accordant une large part à la photo, le but de cet ouvrage est de dynamiser un imaginaire écologique et social.

* Une cinquantaine de reportages photographiques en France et en Europe sur des modes de logements collectifs différents : du socialisme utopique à l’utopie écologiste, des cités ouvrières aux squats.

* 272 pages, 320 photos en couleur * format : 24 x 24 cm * prix : 29 € * date de parution : 7 mars 2025

Autrice et auteur

Historienne de l’architecture et de l’urbanisme, Anne-Sophie Clémençon a toujours associé pleinement la photographie à son activité de chercheuse au CNRS.

Journaliste et cofondateur de la revue Silence, Michel Bernard a participé à la création de nombreuses structures écologistes lyonnaises (salon Primevère, réseau Sortir du nucléaire, Maison de l’Écologie…).

Ensemble, ils ont sillonné les routes pendant plus de 20 ans et documenté à travers plus de 200 reportages des pratiques alternatives et solidaires… l’une photographiant, l’autre écrivant.

Extraits du livre

https://www.calameo.com/read/0063198085859a72fa366

Service de presse et photos en haute définition

Les services de presse et photos en haute définition sont à demander à : Pauline Fousse, tél : 06 17 48 52 12, pauline@lepassagerclandestin.fr

Souveraineté alimentaire

1 mars 2025,

Vous pouvez télécharger gratuitement une brochure de 92 p qui fait le tour de la question ici.

En janvier 2024, la France était mise à l’arrêt par des agriculteurs et des agricultrices en colère : « Enfant on en rêve, adulte on en crève », « Notre fin sera votre faim », « On est sur la paille », « N’importons pas l’agriculture que nous ne souhaitons pas produire ». Des slogans révélateurs de l’absurdité du système alimentaire mondialisé.

À l’autre bout de la chaîne alimentaire, les mangeurs et les mangeuses soutiennent le mouvement, voudraient aller plus loin en soutenant les producteurs par leurs achats. Mais peut-on encore manger ce qui se produit près de chez nous ? Pas si sûr.

Terre de Liens analyse dans ce nouveau rapport les implications foncières d’un tel paradoxe. 28 millions d’hectares, c’est assez pour nourrir la population française et même plus. Mais en dédiant 43 % de ses terres à l’exportation, la France hypothèque sa souveraineté alimentaire : la surface disponible par habitant pour se nourrir est réduite à 2 100 m2, soit à peine la moitié de ce qu’il faudrait pour nourrir une personne. 

Pour combler le déficit, l’augmentation de nos importations contredit le discours ambiant d’une puissance agricole qui nourrit le monde. Notre modèle agricole est si absurde que nos terres ne nourrissent ni ceux qui la travaillent, ni ceux qui vivent autour. 

Pour atteindre la souveraineté alimentaire, c’est tout le système agricole et alimentaire qui doit évoluer. C’est la manière dont on produit, transforme, distribue et consomme l’alimentation. Dans les territoires, cette évolution est déjà à l’œuvre. Avec ce rapport, Terre de Liens appelle les autorités nationales à répondre à l’appel citoyen et paysan pour accélérer la transition agricole et alimentaire.