par Laurent Samuel
Ce début d’année est endeuillé par le décès de Roger Belbéoch, l’un des pionniers, avec sa femme Bella, de la lutte antinucléaire en France. Ces deux physiciens nucléaires avaient participé au mouvement Survivre et Vivre au début des années 1970, avant d’être parmi les piliers, aux côtés de Monique et Raymond Sené, du GSIEN (Groupement de scientifiques pour l’information sur l’énergie nucléaire), fondé en 1975.
Roger Belbéoch était un antinucléaire radical, ce qui le conduisait par exemple à considérer le « charbon propre » comme un moindre mal pour échapper à la fois au désastre nucléaire et au réchauffement climatique. Mais ses informations étaient fiables, et ses analyses rigoureuses. Il avait publié avec Bella plusieurs livres documentés, dont « Tchernobyl, une catastrophe » aux éditions Allia, et d’innombrables articles. Il était aussi directeur de publication de la lettre d’information du Comité Stop Nogent-sur-Seine.
On regrette que seuls Médiapart et Reporterre se soient fait l’écho de la mort de cette figure certes peu médiatique, mais capitale dans l’histoire du mouvement antinucléaire français. Nous adressons nos condoléances à sa famille et à ses proches.
Laurent Samuel